« Aucune fonction utile » – un Nobel d’économie tacle les stablecoins
Le prix Nobel d’Économie Paul Krugman a fortement critiqué les stablecoins. Selon lui, ils ne seraient utiles que pour les criminels. Quels sont ses arguments ?

Un Nobel d’économie critique fortement les stablecoins
Lauréat d’un prix Nobel d’économie en 2008, Paul Krugman s’est fait connaître par sa méfiance du secteur des cryptomonnaies. Dans un billet de blog publié le 30 mai dernier, l’économiste qualifie les cryptomonnaies d’« entreprise criminelle ».
Paul Krugman cible en particulier les stableoins, qui ne remplissent selon lui pas de rôle, étant distinct du système commercial.
![]()
Les stablecoins ne remplissent aucune fonction clairement utile. Ils ne peuvent pas être utilisés pour des achats courants, et il n’existe rien qu’on puisse faire avec eux qui ne puisse être fait de manière plus simple et moins coûteuse avec une carte de débit, Venmo, Zelle, un virement bancaire, etc.
💡 Ne manquez pas notre guide – Top 10 des stablecoins pour générer un rendement passif
Selon lui, l’intérêt principal des stablecoins vient donc de leur potentiel d’anonymat, qui pourrait servir les activités criminelles :
![]()
La possession et la circulation des stablecoins […] sont anonymes. C’est une caractéristique extrêmement précieuse pour ceux qui souhaitent se livrer à des activités telles que le blanchiment d’argent, l’extorsion, l’achat de drogues illégales, etc.
Paul Krugman cite également des risques liés aux « bank runs », ou paniques bancaires. Les stablecoins n’étant pas garantis comme des actifs issus de banques, ils peuvent en effet voir leur valeur s’effondrer :
Acheter des cryptos sur eToro![]()
Les stablecoins sont, entre autres, une nouvelle forme de banque de l’ombre. […] Selon Public Citizen, les entreprises de cryptomonnaies ont représenté près de la moitié de toutes les dépenses des entreprises lors de l’élection de 2024.
Le GENIUS Act arrive et va encadrer plus fortement les stablecoins
Nic Carter, le cofondateur de la société crypto Coin Metrics, a réagi à la publication de Paul Krugman sur X, le jugeant comme « remarquablement mal informé ». Il a ainsi rappelé que plus de 100 millions de personnes utilisaient actuellement les stablecoins pour effectuer des paiements.
De grandes institutions financières se lancent dans l’émission de stablecoins ces derniers mois, alors qu’une nouvelle loi les encadrant, le « GENIUS Act », est en cours d’adoption aux États-Unis. Si un émetteur de stablecoin dépasse le seuil des 10 milliards de dollars, il devra passer sous régulation fédérale.
🌐 Dans l’actualité – Tether va-t-il lancer un nouveau stablecoin face au Genius Act américain ?
Les banques et autres institutions y voient un coup à jouer. C’est notamment le cas de BlackRock, qui veut désormais acquérir 10 % de l’émetteur du 2e stablecoin le plus capitalisé du moment. L’on apprenait aussi récemment que JPMorgan Chase, Bank of America ou encore Citigroup envisageaient le lancement d’un stablecoin commun. C’est donc bel et bien un narratif majeur en 2025.
Source : Paul Krugman (blog)
Recevez un récapitulatif de l'actualité crypto chaque jour par mail 👌
Certains liens présents dans cet article peuvent être affiliés. Cela signifie que si vous achetez un produit ou que vous vous inscrivez sur un site depuis cet article, notre partenaire nous reverse une commission.
Les investissements dans les crypto-monnaies sont risqués. Il n’existe pas de rendement élevé garanti, un produit présentant un potentiel de rendement élevé implique un risque élevé. Cette prise de risque doit être en adéquation avec votre projet, votre horizon de placement et votre capacité à perdre une partie de cette épargne. N’investissez pas si vous n’êtes pas prêt à perdre tout ou partie de votre capital
Encore un de c est talentueux économiste qui nous explique leur génie incapable de voir en avance la crise de 2008 et qui a du placer sont argent cher Madoff.
Quand la trad'fi aura la même transparence que les cryptos et les blockchains, on en reparlera. En attendant, les fraudes sur les marchés financiers ne sont pas visibles par le public, contrairement à la blockchain qui est transparente et qui permet de remonter les échanges avec des outils accessibles en ligne. Et enfin, l'argent sale dans les cryptos représentait 0,63% des échanges totaux sur le marché des cryptos, peut-on connaître ce chiffre dans trad'fi ? Bah non, ce n'est pas public.
Nul besoin d'en lire plus, c'est lui qui est devenu inutile.
Nobel fût un temps certainement, mais clairement dépassé par son temps maintenant.