L’exchange Bittrex devra payer 53 millions de dollars pour avoir esquivé les sanctions américaines
La plateforme Bittrex faisait l’objet d’une enquête de plusieurs départements du Trésor américain. L’institution a finalement tranché, et l’exchange devra payer plus de 53 millions de dollars d’amende. On lui reproche d’avoir volontairement donné accès à ses services à des utilisateurs situés dans des pays faisant l’objet de sanctions.
Bittrex s’acquitte de deux amendes considérables
Comme l’explique le communiqué du Trésor, Bittrex a dû faire face à une enquête du Financial Crimes Enforcement Network (FinCEN), ainsi que de l’Office of Foreign Assets Control (OFAC). Ces deux départements ont appliqué des amendes respectives de 29 et 24 millions de dollars.
La plateforme d’échange américaine aurait violé « de multiples programmes de sanction ». Elle n’aurait ainsi pas appliqué de procédures suffisantes en ce qui concerne la lutte contre le financement du terrorisme et le signalement d’activités suspectes.
Sur la période de mars 2014 à décembre 2017, Bittrex aurait facilité des transactions pour des utilisateurs situés en Crimée, à Cuba, en Iran, au Soudan et en Syrie. Toutes ces régions font l’objet de sanctions, et les entreprises américaines ne sont pas censées accepter les utilisateurs locaux.
💡 Sur le même sujet – Sanctions de l’OFAC sur Tornado Cash : retour sur les conséquences de cette affaire controversée
Ouvrir un compte sur Binance, la plateforme crypto n°1 au mondeUn problème de sécurité nationale ?
Le directeur de l’OFAC, Andrea Gacki, rappelle qu’il s’agit selon lui d’un problème crucial de sécurité nationale :
« Lorsque des firmes de devises virtuelles échouent à implémenter des contrôles de conformité en ce qui concerne les sanctions, les transductions peuvent menacer la nation entière. »
Même interprétation du côté de la FinCEN, où il est estimé que Bittrex aurait pu faciliter les actions d’utilisateurs liés aux marchés du darknet, ou aux opérateurs de logiciels de ransomwares.
Cela renvoie à une problématique souvent évoquée quand il s’agit de cryptomonnaies. Les actifs peuvent être utilisables librement, mais si les services reposent sur une entreprise, celle-ci doit bien sûr se soumettre aux lois en vigueur dans sa région d’exercice.
? A lire également – Interview du créateur du Lightning Network : « Bitcoin doit pouvoir fonctionner même quand il est jugé illégal »
Le livre de Cryptoast pour tout comprendre aux cryptosSource : département Trésor des États-Unis
Recevez un récapitulatif de l'actualité crypto chaque jour par mail 👌
Ce qu’il faut savoir sur les liens d’affiliation. Cette page peut présenter des actifs, des produits ou des services relatifs aux investissements. Certains liens présents dans cet article peuvent être affiliés. Cela signifie que si vous achetez un produit ou que vous vous inscrivez sur un site depuis cet article, notre partenaire nous reverse une commission. Cela nous permet de continuer à vous proposer des contenus originaux et utiles. Il n'y a aucune incidence vous concernant et vous pouvez même obtenir un bonus en utilisant nos liens.
Les investissements dans les crypto-monnaies sont risqués. Cryptoast n'est pas responsable de la qualité des produits ou services présentés sur cette page et ne pourrait être tenu responsable, directement ou indirectement, par tout dommage ou perte causé suite à l'utilisation d'un bien ou service mis en avant dans cet article. Les investissements liés aux crypto-actifs sont risqués par nature, les lecteurs doivent faire leurs propres recherches avant d'entreprendre toute action et n’investir que dans les limites de leurs capacités financières. Cet article ne constitue pas un conseil en investissement.
Recommandations de l'AMF. Il n’existe pas de rendement élevé garanti, un produit présentant un potentiel de rendement élevé implique un risque élevé. Cette prise de risque doit être en adéquation avec votre projet, votre horizon de placement et votre capacité à perdre une partie de cette épargne. N’investissez pas si vous n’êtes pas prêt à perdre tout ou partie de votre capital.
Pour aller plus loin, lisez nos pages Situation Financière, Transparence du Média et Mentions Légales.