Intelligence artificielle : que pense le fondateur d’Ethereum du robot GPT-3 d’OpenAI ?
Ces derniers temps, le chatbot GPT-3 d’OpenAI jouit d’une certaine popularité, du fait qu’il serait en mesure de remplacer l’être humain pour de nombreuses opérations comme l’écriture ou le codage. Vitalik Buterin, le fondateur d’Ethereum (ETH) s’est donc prêté à l’expérience pour répondre à une problématique qu’il rencontrait.
le 7 décembre 2022 à 8:00.
3 minutes de lecture
Vitalik Buterin s’essaie au chatbot GPT-3 d’OpenAI
Ces derniers temps, le chatbot GPT-3 d’OpenAI enflamme les réseaux sociaux. Cette intelligence artificielle serait un vrai couteau suisse, à qui nous pourrions demander d’écrire des articles de blog sur n’importe quel sujet, voire de coder à la place des développeurs ou de corriger des erreurs dans un smart contract :
omg. seriously mind-blown ?
we're all gonna be out of a job ? pic.twitter.com/iwjjOTPDLY
— devtooligan (@devtooligan) December 1, 2022
Face aux mérites qui lui sont attribués, Vitalik Buterin a souhaité faire une expérience à partir d’un cas pratique concret.
Sur la page web de présentation de son Ethereum Name Service (ENS) « vitalik.eth », les informations disponibles permettent aux visiteurs de se rendre sur une version de son blog hébergée avec la technologie InterPlanetary File System (IPFS) :
Figure 1 – Vue de l’ENS vitalik.eth
Le problème, c’est que cette adresse correspond en fait à un hachage cryptographique. Comme la suite alphanumérique obtenue dépend des données qui sont représentées, cette adresse change à chaque fois que le fondateur d’Ethereum (ETH) met son blog à jour.
Ainsi, Vitalik Buterin doit régulièrement mettre sa page ENS à jour avec la nouvelle adresse, ce qu’il considère comme une tâche répétitive pour laquelle il a souhaité développer un programme automatisé.
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Le processus complet se fait en plusieurs étapes : Vitalik Buterin écrit ses articles de blog sur GitHub, puis un programme doit le mettre en ligne automatiquement sur IPFS et mettre à jour la page ENS vitalik.eth :
Figure 2 – Aperçu d’un article de Vitalik Buterin sur GitHub
Il explique que la première étape est assurée par un outil informatique nommé Fleek, mais qu’il préfère rester « auto-souverain » pour la mise à jour de son ENS, car celle-ci implique des transactions sur la blockchain Ethereum. Il demande donc au chatbot GPT-3 d’OpenAI de lui écrire le code pour le script dont il a besoin :
Figure 3 – Vitalik Buterin donnant des instructions au GPT-3 d’OpenAI
Comme la suite de l’expérience est très technique, résumons simplement. Premièrement, le code était écrit en Python plutôt qu’en JavaScript. De plus, Vitalik Buterin souhaitait que ledit code ne dépende d’aucune bibliothèque externe, ce qui est le cas ici. Ceci montre que premièrement, il faut donner des instructions très précises au chatbot.
Tout au long des instructions complémentaires que le fondateur d’Ethereum donne au chatbot, il remarque des erreurs dans le code. Citons par exemple l’utilisation de certaines fonctions qui n’ont pas leur place dans ce cas de figure, et qui devraient être remplacées par d’autres.
À mesure que l’expérience continue, Vitalik Buterin choisit de coder une partie du script lui-même, s’estimant plus efficace que le chatbot. Pour une seconde partie, le chatbot lui sera utile, bien qu’il aura fallu l’assister. Sa conclusion est donc assez parlante :
« Le chatbot GPT-3 a été utile en tant qu’aide à la programmation, mais il a également commis de nombreuses erreurs. En fin de compte, j’ai pu surmonter ses erreurs rapidement, car j’avais beaucoup de connaissances dans le domaine. »
Ainsi, le GPT-3 d’OpenAI peut constituer un réel gain de temps sur certaines opérations simples, mais ne transformera personne en véritable expert. Son utilisation demande une connaissance approfondie du domaine pour lequel il est utilisé, sous peine de se retrouver avec bon nombre d’inexactitudes voir d’erreurs.
? Apprenez-en plus sur l’Ethereum Name Service (ENS)
Cryptoast Research : Ne gâchez pas ce bull run, entourez vous d'expertsSources : Expérience complète, GitHub, ENS
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Je découvre timidement le monde de la blockchain fin 2018 lors de ma quête de liberté financière. D'abord investi modérément, ce n'est que deux ans plus tard que je prends le pari de tout miser sur le mouvement qui se dessine alors. Je consacre ensuite 2021 à mieux me former pour acquérir plus de connaissances et de sérieux. Comme j'aime souvent le dire : j'ai encore un milliard de choses à apprendre. Et ce que je sais, je souhaite le partager avec vous.
Vincent Maire
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