Salvador : retour en arrière sur la loi Bitcoin en échange d'un prêt du FMI ?
Le Fonds Monétaire International (FMI) a lancé un ultimatum au Salvador : le pays doit changer sa « loi Bitcoin » et rendre la cryptomonnaie non obligatoire, afin d’obtenir un prêt de la part de l’institution. Nayib Bukele pourrait ainsi être forcé de mettre de l’eau dans son vin sur un aspect clé de sa politique. Que se joue-t-il dans le plus crypto-friendly des pays ?
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Le FMI lance un ultimatum au Salvador concernant le Bitcoin
Au Salvador, les commerçants sont obligés d’accepter les paiements en Bitcoin (BTC) depuis la promulgation de la « loi Bitcoin » de 2021. La cryptomonnaie est une devise légale : elle est donc soumise aux mêmes exigences que le dollar américain, qui est l’autre monnaie officielle locale.
Mais cela pourrait changer. Le Fonds Monétaire International (FMI) est en effet en train de négocier un prêt avec le Salvador, le pays ayant déjà bénéficié de l’aide de l’institution. Le FMI est cependant historiquement très hostile à l’adoption locale du BTC et l’a fait savoir de plusieurs manières. Cette fois, il lance un ultimatum au gouvernement du Salvador.
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Selon le Financial Times, une délégation du FMI est arrivée au Salvador pour négocier un prêt de 1 milliard de dollars de la part de la Banque mondiale, ainsi qu’un autre du même montant de la part de la Banque interaméricaine de développement. Et les termes du contrat sont clairs : ils prévoient de ne plus forcer les commerçants à accepter les paiements en Bitcoin.
Ouvrir un compte sur N26, la banque crypto-friendlyUn bouleversement de la « loi Bitcoin » ?
Cela serait un changement considérable, qui ferait perdre en substance à Bitcoin son statut de monnaie officielle, dont l’acceptation est obligatoire. Le FMI a également posé d’autres conditions, toujours selon le Financial Times. Celles-ci incluent une réduction de budget de 3,5 % du PIB sur 3 ans, ainsi que des lois anti-corruptions plus strictes – le gouvernement de Nayib Bukele a été accusé de corruption notamment par les États-Unis.
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Sur place, l’adoption du Bitcoin par les habitants semble très mesurée, beaucoup préférant se cantonner au dollar. Mais les réserves en Bitcoin du pays ont grossi, en particulier avec la hausse récente du cours du BTC. Nayib Bukele affirmait ainsi en novembre dernier que les stocks du pays représentaient désormais plus de 600 millions de dollars.
20 € offerts lors de votre inscription sur BitvavoUn retour en arrière qui semble imminent
Ne pas forcer les commerçants à accepter le BTC n’aurait donc pas de conséquence sur les réserves du pays, qui pourrait toujours s’appuyer sur la cryptomonnaie. Mais cela représenterait quand même un camouflet pour Nayib Bukele, qui a construit une grande partie de sa campagne économique autour de l'adoption de la cryptomonnaie.
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Les sommes en jeu sont cependant trop conséquentes pour être ignorées : le pays a grandement besoin de ces 2 milliards de dollars de prêts. Pour rappel, son PIB s’élève à 37,7 milliards de dollars pour l’année 2024. Il est donc probable que le gouvernement cède aux exigences du FMI pour obtenir le financement.
Source : Financial Times
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