Le PDG de Tether refuse de se conformer à MiCA, qu’il juge « très dangereux pour les stablecoins »
Tandis que Paolo Ardoino s'est déjà positionné à plusieurs reprises contre le règlement MiCA, le PDG de Tether a réaffirmé sa position. Dans sa dernière interview, l'intéressé qualifie cette réglementation comme dangereuse pour les stablecoins et pour les banques.

Le PDG de Tether s’en prend de nouveau à MiCA
Le 30 juin 2024, le volet sur les stablecoins du règlement MiCA est entré en application, avec toutes les interrogations que cela a pu engendrer. Tandis que le texte dans son ensemble est aussi entré en application depuis le 30 décembre et que bon nombre d’acteurs ont choisi de se conformer aux nouvelles directives, Tether, le leader mondial des stablecoins, est pour le moment resté ferme sur sa position.
À plusieurs reprises, Paolo Ardoino, le PDG de Tether, a fait part de son scepticisme face à MiCA, et l’entreprise a d’ailleurs choisi d’abandonner l’EURT, son stablecoin adossé à l’euro.
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À l’occasion d’une interview accordée à nos confrères de Cointelegraph lors de la conférence Token2049 à Dubaï, l’intéressé a réaffirmé sa position, allant même jusqu’à qualifier MiCA de très dangereux pour les stablecoins, et « encore plus pour le système bancaire européen de petite et moyenne taille ». Ainsi, il justifie sa position en affirmant protéger les investisseurs :
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J’ai décidé de ne pas demander la licence Mica, car je dois protéger nos plus de 400 millions d’utilisateurs dans le monde. Ils n’ont pas autant de chance que les Européens. J’aime l’Europe, mais je pense que, malheureusement, la Banque centrale européenne préfère promouvoir l’euro numérique comme moyen de contrôler les gens et leurs dépenses.
Selon lui, un autre des points bloquants est aussi l’obligation de conserver 60 % des réserves des stablecoins à travers des dépôts garantis dans des banques européennes.
Meria : acheter des cryptos et les faire fructifier simplement avec le stakingUn règlement qui force les acteurs de l’écosystème à s’adapter
Ces derniers mois, nous avons donc vu différentes plateformes tourner le dos aux stablecoins jugés non conformes, tout du moins en ce qui concerne le marché européen uniquement.
Ainsi, l’USDT n’est plus disponible au trading sur Binance ou encore Kraken, bien qu’il soit toujours possible d’en détenir sur ces plateformes, ce point précis n’entrant pas dans le champ d’application de MiCA. D’autres actifs sont logés à la même enseigne en faisant l’objet de mesures plus ou moins similaires, dont le FDUSD, du TUSD, de l’USDP, ou bien le DAI.
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En octobre dernier, Coinbase avait également annoncé son intention de délister l’USDT, tandis que d’autres plateformes comme OKX, Bitstamp ou encore Uphold ont, elles aussi, fait part de mesure sur les stablecoins pour s’adapter à MiCA.
Malgré tout, cela n’empêche pas l’USDT de poursuivre sa croissance. Fort de ses près de 149 milliards de dollars de capitalisation, le leader du marché a vu cette capitalisation croître de près de 8,3 % depuis le début de l’année.
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