Nigeria : les nouveaux billets manquent, les habitants se retrouvent sans espèces utilisables
Au Nigeria, la crise liée à la monnaie nationale continue de s’amplifier. Alors que le gouvernement a introduit de nouveaux billets de naira (NGN), les habitants ne parviennent pas à y avoir accès. Cela a déclenché des manifestations, et le recours à des techniques de transaction comme le troc. Le point sur la situation.
Le Nigeria ne parvient pas à apaiser la crise liée aux nouveaux billets
Pour rappel, la Banque centrale du Nigeria a introduit de nouveaux billets de naira en décembre dernier. La refonte de la monnaie fiduciaire du pays est censée éponger la liquidité présente en dehors du système bancaire, et qui correspondrait à plus de 3 000 milliards de nairas (6,5 milliards de dollars au cours actuel). Cela afin de rééquilibrer un système bancal depuis de longues années.
Pour ce faire, le gouvernement a annoncé le retrait de la circulation des billets de 200, 500 et 1000 nairas. Depuis le 10 février dernier, ces coupures ne sont plus considérées comme des devises légales, et les habitants ont jusqu’au 10 avril pour finir de les échanger auprès des banques.
Sauf que ces mêmes banques ont peu d’espèces à distribuer… Voire pas du tout. Les files d’attente se sont accumulées en dehors des institutions bancaires, et des rapports locaux font état de personnes laissées sans moyen de paiement. Plusieurs commerçants ont confirmé devoir avoir recours au troc pour vendre leurs produits, les espèces n’étant pas disponibles.
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Le troc est un dernier recours pour les commerçants locaux, qui y sont forcés par le manque d’espèces en circulation. Plusieurs manifestations ont eu lieu afin de protester contre l’échec de la transition vers la nouvelle monnaie, et plusieurs institutions bancaires ont été brûlées par des habitants excédés de ne pas pouvoir disposer d’un système monétaire fonctionnel.
L’accès à d’autres moyens de paiement, comme des devises étrangères, ou encore des cryptomonnaies, est devenu un enjeu de survie pour une partie de la population. Cela s’est vu notamment avec un cours du Bitcoin (BTC) qui a atteint un prix local de 37 000 dollars, alors qu’il s’échangeait plutôt autour de 23 000 dollars sur les autres marchés mondiaux.
Le plus grand pays d’Afrique, qui vient d’élire un nouveau président, a du chemin à faire avant de retrouver sa stabilité financière. Tout cela montre aussi qu’une devise émise n’est qu’un reflet de la stabilité de la banque centrale et des politiques économiques d’un pays. L’accès à des moyens de paiement non contrôlés par des entités politiques peut donc être vu comme un réel enjeu de démocratie.
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