MakerDAO sécurise le DAI avec 700 millions de dollars d'obligations d'État en collatéral

MakerDAO augmente de +140% sa collatéralisation en obligations d'État

Le protocole de finance décentralisée (DeFi) MakerDAO, notamment célèbre pour son stablecoin décentralisé (DAI), a fait l'acquisition de 700 millions de dollars d'obligations américaines. Cette opération a été menée pour diversifier ses réserves et garantir la stabilité de ses pools de liquidité.

Avant de réaliser tout changement sur le protocole, les équipes derrière l'application décentralisée (dApp) ont fait appel à leur communauté. En mars dernier, les membres de la gouvernance ont voté en faveur d'une augmentation du plafond de la dette de 750 millions de dollars.

Ce n'est pas la première fois que MakerDAO se procure des obligations d'État. En 2022, le protocole de lending avait réalisé un premier achat d'obligations pour 500 millions de dollars. Aujourd'hui, la somme totale qu'il détient dépasse les 1,2 milliard de dollars.

Pour arriver à ses fins, MakerDAO a été accompagné par Monetalis. Selon Allan Pedersen, PDG de la firme, cette manœuvre devrait améliorer la santé financière du protocole en lui générant une nouvelle source de revenu :

« Compte tenu du succès du déploiement initial et du marché obligataire robuste d'aujourd'hui, cette augmentation de l'exposition aux actifs réels de Maker est une solution solide, fiable et flexible qui générera plus de revenus pour le protocole. »

Avec ces bons du Trésor, le protocole DeFi s'assure une rente constante pour améliorer ses services financiers. Ainsi, cette annonce survient après une autre modification de MakerDAO consistant à augmenter de 1% à 3,49% le rendement annuel du DSR, sa solution d'épargne dédiée au DAI.

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La frontière entre la DeFi et la finance traditionnelle se réduit

Alors que la finance décentralisée restait un secteur de niche dans le milieu des cryptomonnaies, sa popularisation a explosé en 2021. Les sommes déposées sur les différents protocoles ont grimpé en flèche durant le précédent marché haussier, jusqu'à atteindre une valeur totale bloquée (TVL) touchant du doigt les 160 milliards de dollars.

Si cette hausse a été possible, c'est en partie grâce aux acteurs de la finance traditionnelle. Malgré les discours pessimistes des dirigeants de certaines banques, tous s'intéressent au Web3 pour faire innover leurs gammes de services à leurs clients.

En France, nous pouvons citer le cas de la Société Générale qui, à l'aide de sa filiale Forge, a lancé un stablecoin adossé à l'euro sur la blockchain Ethereum (ETH). Plus récemment, la plus grande banque d'Allemagne, la Deutsche Bank, a fait une demande de licence pour la garde d’actifs numériques.

Toutefois, la plus grosse annonce de ces derniers jours reste celle de BlackRock. Le gestionnaire d'actifs aux 9 000 milliards de dollars sous gestion a réalisé une demande auprès de la Securities and Exchange Commission (SEC) pour créer un ETF Bitcoin spot.

Si le secteur du Web3 a besoin de ces géants de la finance, c'est pour une bonne raison : sans leur participation, l'adoption des solutions utilisant la technologie blockchain serait fortement limitée, voire impossible, pour le grand public.

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Source : Maker 

Enthousiaste depuis toujours pour les nouvelles technologies, je me suis progressivement rapproché des activités liées au Web3 lors de l'année 2021. Avec le temps, j'ai voulu apporter ma pierre à l'édifice. C'est alors que je suis devenu rédacteur, dans l'optique d'expliquer au plus grand nombre des sujets liés aux cryptomonnaies.

Timothy Bourbotte

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