Kidnappings et rançons en crypto : quelles sont les mesures annoncées par le ministère de l'Intérieur ?

Les faits s’accumulent, l’État réagit. Après une nouvelle tentative d’enlèvement visant des proches d’un dirigeant du secteur crypto à Paris, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a convoqué vendredi 16 mai les principaux représentants de l’écosystème. Objectif : établir un plan d’action immédiat pour enrayer la montée des violences ciblant les entrepreneurs du secteur. Quelles sont les mesures annoncées ?

Kidnappings et rançons en crypto : quelles sont les mesures annoncées par le ministère de l'Intérieur ?

Bruno Retailleau réunit le secteur pour lancer des mesures de sécurité inédites

Aujourd'hui, vendredi 16 mai, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a réuni en urgence les principaux acteurs du secteur des cryptomonnaies à Beauvau, après une série d’enlèvements et de tentatives visant des figures de la crypto en France.

Une réunion qualifiée d’« exceptionnelle » dans un contexte de violences ciblées répétées : 3 hommes cagoulés ont tenté, plus tôt dans la semaine, d’enlever une femme proche d'un PDG d'une société crypto devant son enfant de 2 ans dans la rue, à la vue de tous.

🔒 Face à la recrudescence des kidnappings, protégez-vous et vos cryptos

Ce fait divers s’ajoute à une liste déjà longue. En janvier, David Balland, cofondateur de Ledger, avait été séquestré avec sa compagne ; le père d’un influenceur crypto avait lui aussi été enlevé en avril, tandis qu’un autre rapt avec rançon avait frappé le père d’un entrepreneur mi-mai. Des agressions aux modes opératoires violents, parfois barbares, qui ont conduit les autorités à - enfin - tirer la sonnette d’alarme.

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Un plan de réponse articulé en plusieurs volets

Bruno Retailleau a martelé sa « détermination à mettre fin à ces attaques insupportables », comparant ces affaires à une résurgence des agressions d’antan visant banquiers ou bijoutiers. À l’issue de cette première réunion de travail, plusieurs mesures à application immédiate ont été annoncées :

  • Accès prioritaire au numéro d’urgence 17 pour les acteurs du secteur et leurs proches ;

  • Consultation de sûreté à domicile par les référents sécurité de la police et de la gendarmerie ;

  • Briefings sécurité personnalisés dispensés par le GIGN, le RAID et la BRI aux familles les plus exposées ;

  • Création d’un double point de contact entre le 17 et le commandement du ministère dans le cyberespace (ComCyberMI) ;

  • Formation des forces de l’ordre à la lutte contre le blanchiment des cryptoactifs, via l’Académie de police et le centre cyber du ministère.

Un travail plus approfondi débutera dès lundi avec l’objectif d’établir un plan d’action national, en collaboration avec l’Adan. L’association s’est engagée à sensibiliser ses membres aux bonnes pratiques de vigilance et de sécurité.

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Le ministère évoque une « pleine mobilisation de l’appareil d’État ». En pratique, ce plan se concentre pour l’instant sur des mesures physiques et symboliques. Si elles sont bienvenues et nécessaires, plusieurs acteurs du secteur redoutent qu’elles ne suffisent pas.

La France fait face à un phénomène relativement nouveau : les cryptomonnaies, liquides et traçables, attirent les criminels dans un contexte où la fortune est souvent visible, mais pas protégée par des standards bancaires.

L’approche retenue — priorisation des alertes, coordination policière, sécurisation des domiciles — marque une prise de conscience saluée. Mais certains appellent à aller plus loin, en incluant les plateformes, les fournisseurs de services crypto et les autorités judiciaires dans une réponse plus systémique.

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Le temps dira si cette mobilisation parviendra à freiner ce que certains, comme Éric Larchevêque, cofondateur de Ledger, qualifient déjà de « mexicanisation » du secteur. Au micro de RTL, ce dernier a d'ailleurs demandé à avoir le droit de se protéger avec des armes de catégorie D, voire même C.

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J'ai, à titre personnel, demandé droit à la défense, c'est-à-dire que j'estime qu'il est possible et qu'on devrait avoir le droit d'avoir des armes de catégorie D, c'est-à-dire des gazeuses, pour se protéger. Et moi oui, je milite en fait sur le droit de se protéger, notamment le droit d'avoir aussi le port d'armes de catégorie B, c'est-à-dire des armes, des vraies armes.

Eric Larchevêque

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