Inflation : pourquoi la France est-elle la mauvaise élève de l'Europe ?
Comparée au reste de l’Europe, la France avait su jusque là limiter ses taux d’inflation, en particulier dans le secteur de l’alimentaire. Mais la tendance a basculé, et l’Hexagone fait désormais figure de mauvais élève sur le Vieux Continent. Comment l’expliquer et cela va-t-il changer ?
En France, l’inflation reste élevée par rapport au reste de l’Europe
En Europe de l’Ouest, la France faisait jusque là figure d’exception, avec le taux d’inflation alimentaire le plus bas en début d’année. Mais ça n’est plus le cas, et l’Hexagone est désormais la mauvaise élève. Selon les données partagées par NielsenIQ pour le magazine LSA, les produits de grande consommation, en particulier dans le secteur de l’alimentaire, n’ont pas connu la baisse des prix espérée.
Le baromètre a comparé les prix moyens en grande et moyenne surface (GMS), et il montre un basculement ayant eu lieu depuis le début de l’année :
« La France, qui faisait partie des pays les moins inflationnistes, est aujourd’hui dans une situation totalement différente. À 9,5% d’inflation annuelle en septembre 2023, […] la France est le second pays le plus inflationniste d’Europe de l’Ouest juste après la Belgique (10,4%) »
La France était bien placée en février dernier, avec une inflation cumulée à 13% comparable à celle du Portugal. Mais désormais, l’inflation du Portugal s’est réduite à 12%, tandis que celle de la France affiche 18%. L’écart s’est donc très nettement creusé.
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Acheter des cryptos sur eToroComment explique l’« exception française » ?
Emmanuel Fournet, Customer Success Leader France de NielsenIQ, explique ce changement par un retard de tendance en France, qui suit des années de déflation :
« Aujourd’hui, la France est le pays où les prix ont le plus augmenté depuis janvier 2022, même s’il ne faut pas oublier que cela fait suite à des années de déflation en continu. »
Le bras de fer entre distributeurs et industriels a joué son rôle. Depuis de nombreux mois, les grandes enseignes rejettent la faute sur les distributeurs, accusés de faire leurs choux gras en fixant des prix élevés. Mais des discussions ont eu lieu, et la loi permettant d’avancer les négociations entre distributeurs et industriels a été adoptée hier. Elle permettra des négociations plus rapides, avec l’espoir d’une baisse nette des prix dans les supermarchés.
L’inflation alimentaire atteignait en mars dernier un pic, à 15%, et si elle n’atteint plus « que » 7% sur un an en octobre, la situation reste critique pour de nombreux ménages. Janvier semble être l’objectif visé par le gouvernement et les distributeurs, qui promettent aux Français une nette réduction de la pression en tout début d’année 2024. Un point souligné par Bruno Lemaire il y a quelques jours, le ministre des Finances se voulant rassurant :
« Il ne peut pas y avoir de croissance solide si nous ne nous débarrassons pas définitivement de l’inflation : nous sommes en train de sortir de la crise inflationniste. »
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