Le « darkverse », la face cachée et illégale du metaverse ?

Le metaverse est à la mode, et de nombreux projets essaiment, promettant des mondes virtuels communautaires, où chacun pourrait se retrouver. Mais ces nouveaux usages pourraient-ils s’accompagner d’une criminalité spécifique ? C’est l’hypothèse développée par certains experts de la cybersécurité. On fait le point sur ce qui se dessine pour le futur.

Le « darkverse », la face cachée et illégale du metaverse ?

L’essor à venir du « darkverse » ?

La société de sécurité informatique Trend Micro a récemment publié un rapport sur le sujet. Elle y détaille les potentiels risques de sécurité du metaverse (ou métavers), qui reste un domaine relativement nouveau. Selon elle, les mondes virtuels du Web3 pourraient avoir leur pendant illégal, baptisé pour l’occasion « darkverse ».

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Pour rappel, le dark web est une partie du Web non indexée par les moteurs de recherche classiques, qui n’est accessible qu’en utilisant des protocoles précis. Ces réseaux sont souvent médiatisés pour les contenus et services illégaux qu’ils peuvent proposer, notamment des plateformes de vente de stupéfiants comme le défunt Silk Road.

Selon le rapport de Trend Micro, ces pratiques pourraient s’étendre au metaverse, créant un darkverse :

« D’une certaine manière, [le darkverse] est plus dangereux que le dark Web, à cause de la présence pseudo-physique des utilisateurs. Il imite les rendez-vous physiques clandestins, à l’inverse des fils de discussion ouverts sur les forums criminels du dark Web. »

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Des pratiques spécifiques ?

Le darkverse pourrait être utilisé pour proposer des places de marché illégales, mais aussi pour d’autres usages non liés à la criminalité :

« Cet espace pourrait aussi être utilisé afin de promouvoir la liberté d’expression face à des entités ou des gouvernements oppressants. »

Si le darkverse voit naître des lieux numériques illégaux, l’accès pourrait nécessiter des tokens d’identification, probablement sous la forme de tokens non fongibles (NFTs). Cela poserait alors un problème pour les forces de l’ordre, qui n’auraient pas de moyen d’y entrer. Autre hypothèse pour limiter l’accès : les utilisateurs pourraient potentiellement n’entrer dans ce type de lieux que s’ils sont présents physiquement dans une certaine zone.

On le voit, les potentiels risques soulevés par le rapport ne diffèrent pas franchement de ceux qui existent déjà avec le darknet. La présence d’utilisateurs « pseudo-physiques » ne change pas fondamentalement le fonctionnement de ce type de réseaux, l’ajout d’un avatar n’étant en soi qu’un moyen d’interagir de manière différente avec ces univers virtuels.

Ce ne sont bien sûr que des projections, et il est difficile d’estimer à ce stade si les criminels s’empareront de ces nouveaux outils ou non, et quelle serait l’ampleur réelle de la chose.

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Autres risques du metaverse

Le rapport est cependant plus concret lorsqu’il évoque les risques génériques liés au metaverse. Il pointe ainsi du doigt le blanchiment d’argent lié aux propriétés numériques proposées sous forme de NFTs. Il s’agit déjà d’une pratique supposée par une partie de la communauté, les tokens non fongibles pouvant atteindre des prix colossaux.

Par ailleurs, des questions de vie privée sont également soulevées. Les actions des utilisateurs du metaverse peuvent en effet théoriquement être surveillées par les opérateurs des mondes virtuels, ce qui pourrait leur donner un grand pouvoir indirect. Les mouvements « réels » des utilisateurs de casques ou autres objets connectés pourraient par ailleurs être surveillés. Ces données collectées pourraient alors être utilisées pour des attaques basées sur l’ingénierie sociale (social engineering). Sans parler des questions éthiques que cela peut soulever.

Le rapport pointe également du doigt l’utilisation de deep fakes, qui sont de plus en plus présents et qui pourraient trouver une place de choix dans le metaverse. La frontière floue entre réel et virtuel pourrait faciliter certaines pratiques.

Comme tout nouveau secteur technologique, l’évolution du metaverse sera donc nécessairement accompagnée de problématiques à résoudre :

« Nous nous attendons à ce qu’il y ait de nombreux problèmes à résoudre afin que le metaverse devienne une réalité. Aucune entreprise n’a les moyens de construire le metaverse seule. »

Le traitement médiatique d’un éventuel « darkverse » devrait en tout cas suivre les codes établis avec le darknet actuel. Il faudra donc bien discerner ce qui révèle du FUD et ce qui pose réellement problème pour les utilisateurs.

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Source : Trend Micro

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