Cette instance de l’Europe s’attaque (encore) aux stablecoins
Une nouvelle fois, le Comité européen du risque systémique (CERS) s’est attaqué aux stablecoins dits « multi-issuance » dans un rapport. Quelles sont les critiques mises en avant ?
Le CERS s’en prend de nouveau aux stablecoins multi-issuance
Lundi, le Comité européen du risque systémique (CERS) a publié un nouveau rapport sur les cryptomonnaies, s’attaquant en particulier au sujet des stablecoins.
Plus tôt ce mois-ci, François Villeroy de Galhau, le gouverneur de la Banque de France, cherchait à encourager l’adoption des stablecoins adossés à l’euro, tout en appelant en même temps à plus de régulation. Nous soulignions alors ce manque de congruence, alors même que les stablecoins euros pèsent à peine 0,18 % du marché.
De son côté, fin septembre, le CERS recommandait l’interdiction des stablecoins dits « multi-issuance ». En bref, un stablecoin multi-issuance est un stablecoin pouvant être émis par plusieurs entités, notamment basées dans différentes juridictions.
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Cette fois encore, le CERS a renouvelé ses mises en garde, rappelant au passage que cette catégorie de stablecoin n’était pas couverte par le règlement MiCA :
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Ce modèle économique présente des vulnérabilités inhérentes et engendre des risques pour la stabilité financière de l’UE. Premièrement, une ruée pourrait inciter les détenteurs à racheter leurs titres auprès de l’émetteur européen. Cela mettrait à rude épreuve ses réserves, retarderait les rachats et amplifierait les paniques bancaires au sein de l’Union. Deuxièmement, les restrictions imposées par les autorités de pays tiers sur le transfert de réserves entre juridictions pourraient exacerber ces risques en période de tensions.
De manière plus large, le CERS s’intéresse également aux services crypto proposés par des groupes implantés dans plusieurs juridictions, ce qui pourrait causer des problèmes de supervision :
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Ces groupes peuvent opérer avec des structures d’entreprise opaques et se livrer à des arbitrages réglementaires transfrontaliers. Cela peut poser des défis pour une supervision efficace, en particulier lorsque les groupes sont basés hors de l’UE. Le rapport préconise donc des mécanismes formels de coopération en matière de supervision et des exigences de reporting au niveau du groupe.
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Alors que les cryptos se démocratisent de plus en plus, en particulier les stablecoins qui occupent une place de plus en plus importante, de telles interventions des autorités de régulation pourraient constituer les prémices d’un règlement MiCA 2.0. Dans ce contexte, il s’agira donc de rester attentif aux discussions à venir, afin de mettre en lumière les points qui pourraient rendre l’Europe plus attractive, ou au contraire, brider l’innovation.
Coinhouse : la plateforme crypto française la plus réputéeSource : CERS
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Il on raison, on ai en train de devenir le tiers monde a la ramasse sur tous.