Minage de Bitcoin en Suède : sa consommation électrique pose problème

Le minage de Bitcoin pose question en Suède

Tandis que la Suède se questionne sur sa consommation d’électricité, Khashayar Farmanbar, le ministre de l’Énergie considère que de Bitcoin (BTC) n’est pas une priorité :

« Pour être honnête, nous avons besoin d’énergie pour des choses plus utiles que Bitcoin. »

Selon l’Université de Cambridge, le minage de Bitcoin en Suède représentait 0,84 % du hashrate mondial en janvier dernier. Le pays bénéficie en effet d’une certaine popularité, grâce au coût de l’énergie issue de l’éolien et des centrales hydroélectriques. Ce serait l’électricité « propre » la moins chère du monde.

Cette popularité croissante inquiète les responsables politiques, qui estiment que cela pourrait pénaliser d’autres industries stratégiques du pays. D’ordre plus général, la demande d’électricité s’intensifie en Suède. C’est face à cette tendance que le gouvernement a demandé à l’Agence suédoise de l’énergie de suivre la consommation des infrastructures numériques et plus particulièrement du minage.

Sukesh Kumar Tedla, président de l’Association suédoise de la blockchain, souligne que si le minage est effectivement énergivore, ses détracteurs devraient toutefois relativiser en utilisant d’autres échelles de comparaison :

« Oui, l’extraction de cryptomonnaie consomme beaucoup d’énergie aujourd’hui, mais il en va de même pour de nombreuses autres technologies innovantes qui aident à faire fonctionner notre société. »

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Des allègements fiscaux reconsidérés

Pour le moment, aucune mesure concrète n’a été annoncée. Toutefois, Khashayar Farmanbar suggère que l’ordre de priorité des acteurs souhaitant accéder au réseau électrique pourrait être modifié. Le régime fiscal est également susceptible d’être revu à la hausse.

Les centres de données bénéficient effectivement d’un traitement privilégié en Suède. Ainsi, le fait que d’une certaine manière, miner du Bitcoin revient à traiter des données, cela place cette activité dans ce régime fiscal. Or, ces mesures étaient censées attirer des géants du Web tels que Meta ou Microsoft par exemple. Alors que l’utilisation desdites données par de tels acteurs peut être sujette à débat, l’idée était en fait de favoriser la création d’emploi.

Mais le fait que les mineurs aient su profiter de cette opportunité n’est pas du goût de tout le monde. C’est ce que pense Erik Thornstrom, conseiller principal du groupe industriel Swedenergy :

« Je pense que les allégements fiscaux existants devraient être axés sur les activités qu’ils étaient censés attirer en premier lieu. Le minage de cryptomonnaies est plus discutable. »

Si Bitcoin est peut-être perfectible sur certains points, on remarque que, quels que soient les pays, les mêmes arguments reviennent sans cesse. Face à ce constat, un important travail d’éducation sur les valeurs de Bitcoin doit encore être mené. Pour ce qui est de son impact environnemental, beaucoup de préjugés ont effectivement la vie dure.

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Source : Bloomberg

Depuis 2021, je consacre mon temps libre à me former sérieusement sur les cryptomonnaies afin d'acquérir un maximum de connaissances et de crédibilité. J'ai souvent l'opportunité de réaliser des interviews de personnalités influentes de l'industrie blockchain. Je mène également des analyses approfondies sur des thématiques du Web3 pour proposer du contenu exclusif aux lecteurs de Cryptoast.

Vincent Maire

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