Alexander Vinnik à l'origine d'un ransomware Bitcoin sera jugé en France
Un juge français a officiellement ordonné l'ouverture du procès d'Alexander Vinnik. Ce dernier est soupçonné d’extorsion de fonds en Bitcoin (BTC) et de blanchiment d'argent via BTC-e, un exchange aujourd'hui disparu.
À l'origine d'un ransomware Bitcoin
Un juge français a ordonné l'ouverture du procès d'Alexander Vinnik, un Russe connu pour avoir blanchi plus de 300 000 bitcoins (BTC) via la plateforme d'échange de cryptomonnaies BTC-e.
En plus d'aider des criminels à blanchir de l'argent, Alexander Vinnik serait à l'origine d'un ransomware Bitcoin baptisé Locky. Ce rançonlogiciel aurait causé un préjudice de plus de 135 millions d'euros en France à une centaine d'entreprises et organisations publiques.
Selon l'Agence France-Presse (AFP), un juge parisien a ordonné au ressortissant russe de passer en jugement pour extorsion, blanchiment d'argent et association de malfaiteurs.
Également en attente d'inculpation aux États-Unis et en Russie, Alexander Vinnik pourrait être jugé en France en premier lieu.
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De nombreuses accusations
Alexander Vinnik a été arrêté en 2017 par les autorités grecques et a fait l'objet d'un bras de fer juridique entre le gouvernement russe, américain et français, qui cherchaient tous à obtenir son extradition.
Le suspect, qui maintient son innocence, avait espéré être extradé vers la Russie où il serait confronté à des accusations de fraude moins importantes (11 000 dollars).
Alexander Vinnik fait également face à 21 chefs d'inculpation aux États-Unis allant du blanchiment d'argent à la complicité pour trafic de drogue. Les services de la police financière du Trésor américain, FinCen, avaient condamné la plateforme BTC-e à payer une amende de 110 millions de dollars.
Après la fin de son procès en France, Alexander Vinnik pourrait être renvoyé en Grèce puis extradé vers les États-Unis. Les autorités américaines voudraient l'interroger sur le piratage de 2014 de la plateforme Mt. Gox de Mark Kerpelès. Ainsi, une partie des bitcoins blanchis via BTC-e pourrait provenir du piratage de la célèbre plateforme japonaise.
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