Les cryptos peuvent « engendrer des problèmes de stabilité », alerte cette autorité européenne

L’ESMA alerte sur les dangers des cryptos

Régulièrement, les cryptomonnaies sont pointées du doigt par diverses autorités à travers le monde, en raison « des risques », qu’elles sont censées laisser courir. Bien qu’au fil des ans, les critiques se font de moins en moins crédibles, à mesure que la technologie fait ses preuves, les vieilles habitudes ont la vie dure.

C’est dans ce contexte que Natasha Cazenave, la directrice exécutive de l’Autorité européenne des marchés financiers (ESMA), a pris la parole la semaine dernière, lors d’une réunion « au sujet des crypto-actifs et de leurs potentielles implications pour la stabilité financière ».

En conclusion de son discours d’ouverture, l’intéressée s’est ainsi inquiétée d’éventuels problèmes de stabilité :

Les marchés financiers de l’UE sont, à l’heure actuelle, soumis à de fortes tensions en raison des évolutions politiques et géopolitiques plus larges. Les marchés des crypto-actifs restent relativement modestes. Toutefois, dans le contexte de marché actuel, les turbulences, même sur les petits marchés, peuvent engendrer ou catalyser des problèmes de stabilité plus larges au sein de notre système financier. Une surveillance rigoureuse des risques, ainsi qu’une solide préparation aux situations de crise, sont à l’ordre du jour.

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Tout au long de sa prise de parole, Natasha Cazenave revient par exemple sur la hausse du marché en 2024, suivi de sa correction depuis le début de l’année, souligne la croissance du secteur des stablecoins, ou bien rappelle divers accidents de parcours comme l’affaire FTX, le hack de Bybit.

Le cas des stablecoins

Au sujet des stablecoins spécifiquement, la directrice se félicite d’ailleurs des exigences restrictives imposées par le règlement MiCA, conduisant des exchanges à délister des actifs comme l’USDT. Pour elle, il s’agirait là d’un « signe que l’industrie s’adapte ».

Pourtant, les motifs d’inquiétude mis en avant sont assez curieux, puisque si le risque est évidemment à prendre en compte, la pratique décrite ici n’est pas différente de ce que font déjà les banques ou d’autres institutions financières :

Une ruée sur un stablecoin, où de nombreux investisseurs tenteraient simultanément de racheter leurs avoirs, pourrait déclencher la vente forcée des actifs qui le soutiennent. Cela pourrait alors avoir un impact négatif sur le prix de ces actifs, surtout s’ils ne sont pas suffisamment liquides, et entraîner une spirale baissière, avec des conséquences potentiellement plus larges sur le marché.

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Par ailleurs, Natasha Cazenave avance aussi que 95 % des grandes banques de l’Union européenne ne seraient pas impliquées dans des activités cryptos. Cette statistique a pourtant de quoi surprendre, car si les solutions d’investissement pour les particuliers ne sont pas encore d’actualité, il ne faut pas pour autant ignorer les travaux de la Société Générale, de BBVA, de BNP Paribas ou de Commerzbank, pour ne prendre que quelques exemples.

Source : ESMA

Depuis 2021, je consacre mon temps libre à me former sérieusement sur les cryptomonnaies afin d'acquérir un maximum de connaissances et de crédibilité. J'ai souvent l'opportunité de réaliser des interviews de personnalités influentes de l'industrie blockchain. Je mène également des analyses approfondies sur des thématiques du Web3 pour proposer du contenu exclusif aux lecteurs de Cryptoast.

Vincent Maire

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