FTX prétend pouvoir rembourser « 118 % des réclamations autorisées », mais il y a une nuance
Alors que les débiteurs de FTX ont annoncé mardi être en mesure de rembourser jusqu’à « 118 % des réclamations autorisées », il y a une nuance importante à interpréter dans les montants en jeu. Où en est ce dossier ?
FTX dévoile un plan pour rembourser les créanciers
Au travers d’un communiqué de presse publié mardi, les débiteurs de FTX ont annoncé avoir présenté un plan de réorganisation au tribunal des faillites afin de pouvoir rembourser les clients victimes du crime financier de Sam Bankman-Fried (SBF).
Sous réserve de l’approbation dudit plan, les personnes lésées peuvent ainsi espérer obtenir un semblant de dédommagement dans les 60 jours précédant son entrée en vigueur.
Ainsi, les débiteurs se vantent de pouvoir rembourser jusqu’à « 118 % des réclamations autorisées » pour 98 % des créanciers. John J. Ray III, le PDG nommé en charge de cette restructuration, s’autocongratule même d’une supposée issue positive :
« Nous sommes heureux d’être en mesure de proposer un plan du chapitre 11 qui envisage le retour de 100 % des montants des réclamations de la faillite, plus les intérêts pour les créanciers non gouvernementaux. »
En réalité, il convient de rappeler ce qui est défini comme 100 % des réclamations « plus les intérêts ». Et pour cause, il avait été annoncé le mois dernier que les créanciers seraient remboursés sur la base de la valeur en dollars de leurs actifs au moment de la faillite de FTX en novembre 2022. Tandis que le Bitcoin (BTC) s’échangeait autour de 17 000 dollars à l’époque contre plus de 62 000 dollars aujourd’hui, nous sommes donc en réalité très loin du compte.
De leur côté, les débiteurs tentent de se justifier en expliquant la complexité de l’opération, compte tenu du fait qu’au moment de la faillite, FTX ne détenait que 0,1 % du BTC et 1,2 % des ETH qu’elle était supposée détenir pour ses clients.
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Ainsi, cette double peine maquillée en réussite illustre plus que jamais la nécessité de se former à l’autoconservation de ses cryptomonnaies.
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