Intelligence artificielle et cryptomonnaies : attention aux arnaques en 2024

L’intelligence artificielle utilisée pour des arnaques aux cryptomonnaies

L’intelligence artificielle (IA) a déjà commencé à être utilisée pour des arnaques avérées, pour des tentatives de hameçonnage, ou phishing. Celles-ci peuvent désormais être basées sur des « deep fakes », c’est-à-dire des vidéos mettant en scène des personnalités, générées par des IA.

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À la mi-décembre, Charles Hoskinson, le responsable de Cardano (ADA), avait ainsi alerté sur une arnaque utilisant son image :

As predicted, Generative AI scams are now here. These will be dramatically better in 12-24 months and hard for anyone to distinguish between reality and the AI fiction https://t.co/u7uaIEUodt

— Charles Hoskinson (@IOHK_Charles) December 15, 2023

« Comme prévu, les arnaques basées sur l’IA générative sont là. Elles seront encore mieux faites dans 12 à 24 mois, et il sera difficile pour quiconque de distinguer entre la réalité et la fiction. »

Faux chatbots et pig butchering

Selon plusieurs experts du secteur, l’IA n’est pas uniquement utilisée pour créer des deep fakes. Elle sert aussi à générer du contenu textuel plausible. Certaines arnaques, dont la bien connue « CryptoRom », se basent sur des chatbots, programmés pour interagir avec les victimes. La progression des services d’IA permet de simuler des conversations bien plus naturelles qu’avant, attirant potentiellement plus de personnes.

Les AI génératives sont aussi utilisées pour les cas de « pig butchering ». Il s’agit d’arnaques où les malfaiteurs créent de fausses relations amoureuses avec leurs victimes, avant de leur soutirer de l’argent. Ils utilisent l’IA générative pour automatiser certaines conversations, ou traduire du texte dans d’autres langues, ce qui les aide à toucher plusieurs personnes en même temps. Une fois la confiance établie, ils demandent des cryptomonnaies à leurs victimes.

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De manière plus classique, les arnaqueurs font aussi usage de l’IA générative pour générer et vérifier du code informatique aisément. Cela leur permet de créer des programmes malveillants, ou de détecter des vulnérabilités. Certains domaines des cryptomonnaies pourraient ainsi être plus vulnérables, en raison de leur aspect novateur. C’est le cas par exemple pour les BRC-20, qui est un écosystème très nouveau.

Comment se protéger des scams basés sur l’IA ?

Pour se protéger d’arnaques de ce type, il faut bien sûr toujours vérifier d’où vient une vidéo ou une information. Le terme de « giveaway » doit déjà susciter de la méfiance, puisqu’il est très peu utilisé par des acteurs légitimes. Il convient aussi de toujours vérifier qu’une publication vient d’un site officiel, et pas d’une copie basée sur une URL différente.

De manière générale, il est particulièrement déconseillé d’envoyer des actifs numériques à une personne que l’on ne connaît pas, ou sur des sites qui promettent des retours sur investissement très importants. Comme souvent dans les cryptomonnaies, ne pas céder à la « FOMO » est donc clé.

Sources : Infosecurity Magazine, Charles Hoskinson via X

Journaliste chez Cryptoast depuis 2017, je suis passionnée par les enjeux de décentralisation, de vie privée et de régulation. Je me suis spécialisée dans l'économie et la finance traditionnelle en analysant comment les actualités de ce secteur influencent celui des cryptomonnaies, offrant ainsi une perspective unique et éclairée aux lecteurs de Cryptoast.

Marine Debelloir

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