« Pas une interprétation raisonnable » – Face à la SEC, Dash montre les dents
La plateforme Bittrex est la dernière victime de la Securities and Exchange Commission (SEC) des États-Unis, qui est partie en croisade contre l’écosystème crypto. Comme à l’habitude, il est reproché à Bittrex d’avoir vendu des « securities », dont du Dash (DASH). Une interprétation rejetée d’emblée par les équipes de développement de la cryptomonnaie, qui ont fait savoir où la SEC se trompait.
Dash s’élève contre la croisade de la SEC
Kraken, Coinbase, Binance US, et maintenant Bittrex… Les plateformes d’échange de cryptomonnaies sont dans le viseur d’une SEC particulièrement hostile ces dernières semaines. Son président Gary Gensler l’affirme : les entreprises de ce type proposent des titres financiers « securities » non régulés, et elles doivent donc rentrer dans le rang.
Vraiment ? C’est toute la question que pose l’écosystème crypto face à un régulateur qui semble faire du zèle. Parmi les securities vendues par Bittrex, il y aurait ainsi OMG Network (OMG), Algorand (ALGO), Monolith (TKN), NAGA (NGC) et IHT Real Estate Protocol (IHT), ainsi que Dash. Et cette dernière vient de faire savoir ce qu’elle pensait de l’interprétation de la SEC :
The US Securities and Exchange Commission (SEC) is suing Bittrex for what they allege is selling illegal securities. One of the assets listed was #Dash 😯
There's no reasonable interpretation that would call Dash a security. Let's break down what this means👇
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— Digital Cash⚡💵 (@Dash_Community) April 17, 2023
« Il n’y a aucune interprétation raisonnable par laquelle on pourrait qualifier Dash de security. »
Les securities sont définies ainsi : « un investissement dans une entreprise commune avec une attente de profits tirée des efforts des autres ». Et pour la communauté de Dash, cela n’a rien à voir avec la cryptomonnaie :
« Il n’y a pas d’attente raisonnable de profits avec Dash. Il s’agit d’une technologie de paiements. Les mineurs sont payés pour leur travail, les masternodes sont payés pour leur gestion des nœuds, mais personne n’est payé simplement parce qu’il détient du Dash. »
? Pour aller plus loin – Qu’est-ce que la crypto-monnaie Dash (DASH) ?
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La communauté Dash pointe notamment du doigt que le groupe de contrôle de Dash fantasmé par la SEC n’existe pas… Et que les participants à la gouvernance ne reçoivent pas directement de fonds de la part de la communauté. La DAO de Dash décide chaque mois à quels projets sont consacrés les fonds, mais ceux-ci ne sont biens sûr pas redistribués directement aux individus.
Pour Dash, la cryptomonnaie est tout autant une security que le Bitcoin (BTC) ou le Litecoin (LTC) : c’est-à-dire pas du tout. Par ailleurs, pourquoi viser ici Dash, et pas l’Ether (ETH) par exemple, qui a pourtant été qualifié de security par le président de la SEC Gary Gensler ?
Les actions de la SEC semblent parfois incohérentes, et il semblerait qu’elles aient attiré l’attention du Congrès. Aujourd’hui, Gary Gensler va en effet témoigner devant l’institution américaine, pour notamment justifier des initiatives du régulateur. Cela changera-t-il les choses ? On ne le sait pas pour l’instant, mais de son côté, Dash reste ferme :
« Les espèces numériques en pair à pair ne sont pas un crime. La souveraineté financière n’est pas un crime. La gouvernance décentralisée n’est pas un crime. La vie privée n’est pas un crime. »
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