Tokénisation : la Banque des règlements internationaux (BRI) et la Banque mondiale se lancent à leur tour
La tokénisation des actifs est un des grands sujets du moment, et de plus en plus d’institutions issues de la finance traditionnelle s’y penchent. C’est désormais le cas de la Banque des règlements internationaux (BRI), qui annonce un projet mené de manière conjointe avec la Banque centrale suisse et la Banque mondiale.
le 24 janvier 2024 à 14:00.
2 minutes de lecture
La BRI et la Banque mondiale proposent un projet de tokénisation
La nouvelle a été annoncée au sein d’une liste de 6 projets présentés pour 2024, qui sont menés par le hub d’innovation de la Banque des règlements internationaux. Le projet « Promissa » permettra à la BRI et à la Banque mondiale de développer une preuve de concept pour faciliter la tokénisation des billets à ordre.
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Les billets à ordre sont une forme de reconnaissance de dette : un débiteur s’engage à payer un montant précis à une date précise. Ils sont beaucoup utilisés par les institutions financières, dont les banques multilatérales de développement. Selon la BRI, les billets à ordre sont encore en grande majorité issus sur papier : l’idée est donc de les numériser afin de moderniser leur usage. Leur tokénisation permettrait, entre autres, d’automatiser certains aspects, par exemple le déclenchement du paiement.
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La traçabilité des billets à ordre permettra aussi plus de transparence entre les différents acteurs internationaux, selon la BRI :
« Le gouvernement d’une nation membre et sa banque centrale agissent en tant que conservateur des actifs dédié, et auront une vision complète sur toutes les notes en cours avec les différentes institutions financières. »
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La technologie des registres distribués sera utilisée pour favoriser la transparence et simplifier la gestion de ces contrats :
« La tokénisation est une zone importante où nous avons déjà lancé un projet, et nous prévoyons d’autres initiatives. »
Un autre projet autour des MNBC et de la vie privée
En parallèle de la tokénisation, la BRI a en effet annoncé un projet centré autour des monnaies numériques de banques centrales (MNBC). Le « projet Aurum » vise à étudier la protection de la vie privée dans le cadre des paiements en MNBC. L’initiative a été élaborée en partenariat avec l’Autorité monétaire de Hong Kong (HKMA).
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2 tokens seront ensuite développés : une MNBC d’intermédiation, et un stablecoin adossé par des MNBC. Là aussi, ces 2 actifs seront destinés aux systèmes interbancaires. Le projet a été baptisé Aurum (or en latin) pour insister sur la stabilité souhaitée :
« La monnaie numérique émise sous l’égide d’une banque centrale doit être aussi robuste et digne de confiance que l’or. »
Il est donc évident que la tokénisation est devenue un enjeu clé pour de nombreuses institutions financières : cela montre que la technologie des registres distribués est largement adoptée et adaptée pour ce secteur.
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Image : Fred Romero via Flickr (CC BY 2.0)
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Marine Debelloir
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