Scandale de Nth Room : les exchanges coopèrent, 40 personnes identifiées
En Corée du Sud, le scandale de Nth Room a mis en lumière une partie de l’écosystème crypto encore peu connue du grand public : les exchanges. Ces derniers ont décidé de coopérer pour aider à appréhender les coupables. 40 personnes auraient ainsi été démasquées grâce aux informations recueillies.
Les exchanges aident à identifier les criminels de Nth Room
Comme nous vous l’expliquions il y a quelques semaines, le scandale de Nth Room avait fait grand bruit en Corée du Sud. Il a permis de mettre à jour un réseau de personnes partageant des vidéos de viols et de la pédopornographie sur un groupe Telegram baptisé Nth Room. Les répercussions étaient arrivées dans le domaine des cryptos, puisque les auteurs des faits auraient fait usage d’actifs cryptographiques, dont le Monero.
? Plus d’infos sur l’actif anonyme Monero (XMR)
Selon les informations de Yonhap News, traduites par CoinTelegraph, un raid a eu lieu dans 20 des exchanges de crypto-monnaie les plus importants du pays. Il a notamment été possible de montrer un lien entre Nth Room et un résident de Séoul, qui a mis fin à ses jours après que son identité a été révélée dans la presse. L’inspection de ses appareils n’avait pas permis de déceler de lien avec Cho Joo Bin, un des responsables du réseau, mais c’est en suivant la trace de crypto-monnaies qu’il a été possible de prouver que les deux hommes avaient échangé.
Selon les forces de l’ordre, 26 000 personnes auraient envoyé des crypto-monnaies dans le cadre de l’affaire, en majorité pour obtenir ces vidéos illicites. L’examen des données acquises auprès des exchanges devrait selon la police locale permettre d’appréhender une partie des utilisateurs.
Un précédent pour ce type d’enquêtes
La nouvelle marque une différence marquée avec ce qui est habituel quand il s’agit d’exchanges et de forces de l’ordre. La plupart des plateformes d’échange rechignent en effet souvent à livrer des informations sur leurs clients. Mais l’ampleur du scandale et son caractère effroyable ont mené Bithumb, Upbit, Coinone et les autres grands exchanges sud-coréens à collaborer pleinement avec les forces de l’ordre. On peut donc imaginer que cela créera un précédent pour les exchanges, dans la manière dont ils traitent les requêtes de ce type.
On ne dispose pas d’informations précises sur la nature des crypto-actifs utilisés par les criminels, mis à part le XMR. Si la majorité des transactions ont eu lieu avec cet altcoin, il pourrait s’avérer difficile pour les autorités de les pister : il y a quelques mois, Europol l’avait en effet reconnu comme intraçable.
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