Renault a testé un projet blockchain pour certifier ses composants
Le groupe Renault a confirmé qu’il avait testé une solution blockchain d’Hyperledger Fabric. Elle servira à s’assurer de la conformité des pièces utilisées par le constructeur.
Renault mise à son tour sur la blockchain
Comme l’explique un communiqué du groupe Renault, ce projet blockchain s’appelle XCEED (eXtended Compliance End to End Distributed). Il trouve son utilité à l’heure où un nouveau règlement de surveillance des marchés est entré en vigueur. Les constructeurs automobiles doivent maintenant répondre à des exigences réglementaires accrues, en justifiant notamment de l’origine des composants des véhicules. C’est pourquoi la technologie blockchain, qui est particulièrement adaptée pour la traçabilité, a été choisie par Renault.
La solution proposée est maintenant familière : elle est développée par Hyperledger Fabric, en collaboration avec IBM. Ces dernières années, ces deux entreprises se sont distinguées en proposant des solutions de traçabilité à de nombreuses sociétés d’ampleur.
XCEED en particulier se distingue, car la blockchain sera utilisée pour communiquer avec différents équipementiers et constructeurs, pas uniquement de manière interne au sein de Renault. Le projet est soutenu par des entreprises partenaires de l’industrie automobile, dont Continental, Faurecia, Plastic Omnium et Saint-Gobain.
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Un test grandeur nature à Douai
XCEED a été testé par Renault à l’usine de Douai. Cela a permis d’archiver plus d’un million de documents, avec une vitesse de 500 transactions par seconde. La solution devrait donc être étendue après cette première phase de test. Odile Panciatici, VP Blockchain pour le Groupe Renault, a confirmé l’ambition de Renault :
« Nous sommes convaincus que la blockchain est un vecteur de la transformation de l’industrie automobile. [Elle] prend en effet tout son sens dans un écosystème vaste qui fait intervenir différentes entreprises et qui fait le lien entre les différents processus, systèmes d’informations et bases de données des partenaires. »
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Ce n’est en tout cas pas la première incursion en territoire blockchain pour Renault. En fin d’année 2019, le constructeur s’était associé à BMW, Honda, Ford et General Motors, afin de tester une blockchain d’identification des véhicules. Le secteur automobile dans son ensemble semble intégrer progressivement ce domaine nouveau. On l’a vu récemment avec le Toyota Blockchain Lab, où chez Daimler (Mercedes), qui a commencé à pister ses émissions de CO2 grâce à la blockchain.
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