Un projet de loi sur l'euro numérique devrait être déposé au Parlement européen pour 2023
Mairead McGuinness, la commissaire européenne aux services financiers a déclaré qu'un projet de loi sera déposé d'ici le début d'année 2023 concernant l'euro numérique. La monnaie numérique de banque centrale (MNBC) européenne semble donc bel et bien être sur les rails, notamment suite à la nomination d'un comité consultatif en octobre dernier.
Une proposition sur l'euro numérique pour 2023
Selon un article de Politico, la Commission européenne devrait proposer un projet de loi pour l'euro numérique d'ici le début d'année 2023. Il servira de base juridique pour le développement de la monnaie numérique.
L'euro numérique sera une monnaie numérique de banque centrale (MNBC), et comme son nom l'indique, elle sera régulée et contrôlée par une banque centrale. Ce qui place ce type d'actif en direct opposition avec les cryptomonnaies, lesquelles sont intrinsèquement indépendantes du système bancaire traditionnel.
« Le but de nos travaux est de veiller à ce que, à l’ère numérique, les ménages et les entreprises aient toujours accès à la forme de monnaie la plus sûre : la monnaie de banque centrale. » - Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne (BCE).
Le chemin vers l'euro numérique semble lent et sinueux : selon différents responsables européens, ce dernier ne sera pas lancé avec plusieurs années. L'élaboration du projet est menée par la BCE en collaboration avec les appareils gouvernementaux de l'Union Européenne.
En octobre dernier, la Banque centrale européenne dévoilait son comité consultatif, composé à la fois de représentants du système bancaire européen et d'entreprises (dont la société française Wordline), afin d'encadrer le projet.
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Dans la revue « L'ENA hors de murs », Christine Lagarde affirmait déjà son opposition aux cryptomonnaies en 2020 :
« Le risque principal réside dans le fait de s'appuyer uniquement sur la technologie et sur le concept imparfait de l'absence d'émetteur ou de créance identifiable. Cela signifie également que les utilisateurs ne peuvent pas compter sur le fait que les crypto-actifs conservent une valeur stable : ils sont très volatils, illiquides et spéculatifs, et ne remplissent donc pas toutes les fonctions d'une monnaie. »
L'Union Européenne a déjà pris du retard en comparaison avec d'autres régions du monde comme la Chine qui a d'ores et déjà adopté le Yuan numérique. Au début d'année, plus de 260 millions de Chinois l'utilisaient et possédaient un portefeuille numérique. En octobre dernier, le Nigeria avait également lancé sa monnaie numérique de banque centrale baptisée « eNaira ».
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