Iran : Kraken est suspecté d’avoir enfreint les sanctions américaines
La plateforme d’échange de cryptomonnaies Kraken fait l’objet d’une enquête pour le non-respect de sanctions à l’encontre de l’Iran. La Syrie et Cuba sont également concernés. En effet, plusieurs utilisateurs, citoyens de ces pays, auraient un compte vérifié sur l’exchange américain.
L’OFAC enquête sur Kraken vis-à-vis de son utilisation en Iran
The New York Times révèle qu’un département du Trésor américain enquête sur l’exchange Kraken, le suspectant de ne pas avoir respecté les sanctions à l’encontre de l’Iran. L’Office of Foreign Assets Control (OFAC) considère effectivement la plateforme comme une société américaine. De ce fait, il ne lui est pas permis de proposer des services à une liste de certains pays.
Ces sanctions ne sont pas nouvelles, elles ont commencé en 1979, lorsque les tensions entre les États-Unis et l’Iran se sont embrasées. La situation avait été déclenchée par une prise d’otages à l’ambassade américaine de Téhéran, qui dura 444 jours.
Marco Santori, directeur juridique de Kraken, a déclaré que l’entreprise s’abstenait de commenter les affaires en cours avec les régulateurs. D’autre part, il affirme que l’exchange joue son rôle :
« Kraken surveille de près le respect des lois sur les sanctions et, de manière générale, signale aux régulateurs même les problèmes potentiels. »
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Créer un compte sur Kraken : l'exchange crypto le plus réputéUne enquête qui concerne également d’autres pays
Il s’avère que cette enquête sur le non-respect des sanctions par Kraken ne concerne pas seulement l’Iran. D’autres pays, impliqués dans de pareilles mesures, auraient compté certains de leurs citoyens comme utilisateurs de la plateforme d’échange de cryptomonnaies. Cuba et la Syrie figurent ainsi dans le collimateur de l’enquête.
Un document interne recensant les comptes vérifiés conduirait à ces résultats :
- Iran : 1522 utilisateurs ;
- Syrie : 149 utilisateurs ;
- Cuba : 83 utilisateurs.
Jesse Powell, le PDG de Kraken, se montre ouvertement hostile à de telles décisions. Au début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, alors que sa société organisait un don de 10 millions de dollars aux clients ukrainiens, il s’était opposé aux restrictions à l’encontre des citoyens russes :
« D’ailleurs, si nous devions geler volontairement les comptes des résidents des pays qui attaquent et provoquent injustement la violence dans le monde, la première étape serait de geler tous les comptes des Américains. »
Si les cryptomonnaies sont à l’origine apatrides et apolitiques, leur popularité grandissante les met au centre de discussions géopolitiques. Cela entraîne alors des débats, où les idéologies de chacun s’opposent, quant à la conduite à adopter.
Toutefois, ces évènements n’enlèvent rien au sérieux de la plateforme, qui a déjà fait ses preuves et dont les services sont disponibles en France.
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