L'exchange Deribit exigera la vérification d'identité avant la fin de l'année
Deribit, l'exchange leader des contrats d'options sur Bitcoin (BTC) et Ether (ETH), exigera que tous ses utilisateurs vérifient leur identité avant la fin de l'année.
Acheter Bitcoin (BTC)
Publicité eToro
Le KYC arrive sur Deribit
L'information a été partagée par John Jansen, PDG de Deribit, au média The Block. Initialement, cette mesure devait entrer en application le 10 février 2021, mais la plateforme accélère la cadence, en imposant le KYC à ses utilisateurs plus tôt que prévu.
Pour Deribit, cette décision s'avère cruciale, alors que les régulateurs haussent le ton sur la conformité des plateformes. En effet, les résidents américains ne sont théoriquement pas autorisés à utiliser la plateforme, mais ceux-ci peuvent très facilement y accéder avec un VPN.
Mais bien que Deribit soit basée au Panama, la plateforme doit faire preuve d'une extrême prudence. En imposant des mesures de KYC, la société s'assure que les Américains ne pourront pas accéder à ses marchés.
Ainsi, Deribit évite de s'attirer les foudres des organismes de régulation des États-Unis, ce qui la préservera de nombreuses complications, aussi bien financières et judiciaires.
À l'heure de l'écriture de ces lignes, Deribit domine très largement le marché des contrats d'options sur Bitcoin. Bien devant CME, OKEx, Huobi et LedgerX, Deribit occupe en moyenne 75% des volumes quotidiens :
Volume des contrats d'options Bitcoin (BTC) - Source : Skew
? Lisez notre guide pour acheter du Bitcoin
Les mesures de vérification s'intensifient
Cette exigence de Deribit intervient donc peu après une décision similaire prise par BitMEX, qui s'était lui aussi fixé le mois de février 2021 pour imposer le KYC.
Cependant, ses récentes difficultés avec les autorités américaines ont changé la donne, forçant la plateforme à avancer la date limite au 5 novembre prochain.
Petit à petit, les mesures de KYC s'imposent à travers le monde, et la quasi-totalité des plateformes centralisées se doit maintenant de suivre les règles pour subsister.
Véritable ironie du sort pour Deribit, qui avait quitté l'Union européenne pour échapper à l'AMLD5, une directive qui depuis janvier 2020 oblige les exchanges à divulguer l'identité de leurs utilisateurs et à signaler les activités suspectes.
En s'installant au Panama, Deribit espérait ainsi ne pas avoir à imposer un KYC à ses clients, mais la réalité des choses a rapidement rattrapé l'entreprise.
? Pour aller plus loin - Microsoft lance son service d’identité numérique décentralisée
Recevez un récapitulatif de l'actualité crypto chaque jour par mail 👌