Étude : les mixeurs de BTC de plus en plus utilisés par les usagers du Dark Net
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Depuis l’année dernière, les plateformes d’échanges de crypto-monnaies ont durci leurs procédures pour lutter contre les usages illicites des actifs numériques. En conséquence, les mixeurs (tumblers) de cryptodevises profitent maintenant d’un trafic plus élevé venu du Darknet, comme le révèle une étude de Crystal Blockchain.
Les criminels du Darknet se tournent vers les mixeurs de Bitcoin
Comme nous vous l’expliquions récemment, malgré l’arrivée de monnaies anonymes comme le Zcash (ZEC) ou le Monero (XMR), les transactions sur le Darknet sont majoritairement faites en Bitcoin (BTC). Pour les criminels, cela pose le problème de la traçabilité de cet argent. Jusque là, les fonds récoltés de manière illicite pouvaient être changés sur des exchanges pas trop regardants... Mais le durcissement des mesures KYC et l’attention accrue des régulateurs mondiaux sont passés par là.
D’où cette modification des habitudes des usagers du Darknet, qui choisissent maintenant de faire appel à des mixeurs de Bitcoin. Ces services légaux permettent de mélanger les actifs afin qu’il ne soit plus possible de les tracer. Et ils profitent d’une popularité nouvelle : l’année dernière, seulement 1% des BTC qui transitaient sur les mixeurs étaient renvoyés vers des adresses du Darknet. En 2020, cette part s’élève à 20%. Le montant envoyé sur les mixeurs reflète également cette tendance : il passe de 17 millions de dollars à 67 millions de dollars :
Source : CrystalBlockchain
Par ailleurs, l’analyse a observé une diminution nette des BTC illégaux envoyés sur les exchanges : cela montre donc que cette croissance n’est pas une coïncidence.
? Plus d’infos sur les mixeurs ou tumblers de Bitcoin (BTC)
Ce que cela révèle sur les mesures des régulateurs
Comme le conclut l’analyse, cette tendance révèle que les mesures strictes prises par les organisations et gouvernements mondiaux à l’encontre des exchanges n’ont pas forcément l’effet escompté. Les mesures recommandées par le GAFI visaient justement à lutter contre le blanchiment d’argent, mais il semblerait que les criminels aient trouvé un moyen alternatif de dissimuler leurs activités.
La nature des transactions en Bitcoin fait qu’elles sont particulièrement faciles à analyser, et que les mesures prises par les régulateurs sont donc aisément mesurables, selon CrystalBlockchain : « l’impact des régulations fortes édictées par le GAFI et l’Union européenne […] est déjà apparent. Nous nous attendons à voir des changements encore plus significatifs de ces tendances au cours de l’année 2020 ».
Pour l’instant, il semblerait que la surveillance accrue du Bitcoin n’ait fait que décaler le problème aux mixeurs. Et ci ceux-ci étaient forcés de fermer leurs services, il y a fort à parier que les criminels modifieraient à nouveau leurs habitudes en choisissant des altcoins anonymes. On peut donc se demander si la surveillance accrue des réseaux de paiement a un réel effet sur la criminalité, ou si elle sert plutôt à garder un œil sur des réseaux de paiement qui échappent au contrôle des gouvernements.
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> […] cette tendance révèle que les mesures strictes prises par les organisations et gouvernements mondiaux à l’encontre des exchanges n’ont pas forcément l’effet escompté. ||| Normal ! Le but de ces réglementations est de continuer à surveiller le gueux qui n'a pas les moyens d'échapper légalement au fisc et, surtout, de le décourager de soustraire une partie de (ou toute) son épargne pour la convertir en stablecoins ! Mais j'y pense, y'a un autre stablecoin qui va arriver bientôt et qui sera bien mieux : le crypto-euro ! Ouf, on est sauvé. Nous serons encore plus maître de notre… Read more »