Le développeur Luke Dashjr a-t-il enregistré les Ordinals en tant que « vulnérabilité » pour la cybersécurité des États-Unis ?

Les Ordinals, une « vulnérabilité » pour la cybersécurité des États-Unis ?

C’est la polémique du moment dans l’écosystème Bitcoin (BTC). En début de mois, un des développeurs les plus suivis sur Bitcoin, Luke Dashjr, a attaqué le système des Ordinals. Il juge que les inscriptions sur Bitcoin – qui peuvent être utilisées comme des équivalents de tokens non fongibles (NFTs) – sont une aberration.

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Depuis, le débat fait rage, et l’écosystème Bitcoin craint que les Ordinals ne disparaissent. Cette semaine, la polémique a cependant franchi une nouvelle étape. Une personne a enregistré le 9 décembre un signalement de vulnérabilité du réseau Bitcoin, dans une base de données des États-Unis. Cette vulnérabilité, ce sont selon elle les Ordinals.

La National Vulnerability Database (NVD) est une base de données gérée par un institut dépendant du ministère du Commerce des États-Unis. Elle recense les risques pour la cybersécurité des États-Unis, et elle a donné un score de sévérité « moyen » à la faille présentée par les Ordinals.

La personne qui a fait le signalement ne nomme pas directement Ordinals, mais elle explique en quoi les inscriptions sont selon elle problématiques :

Le signalement en question sur le site de CVE

Pour rappel, Bitcoin Core est le logiciel client le plus utilisé pour le réseau Bitcoin. Il faut aussi noter que Luke Dashjr promeut une version concurrente du logiciel : Bitcoin Knots, qu’il développe par lui-même.

Luke Dashjr à l’origine de ce signalement ?

Il n’en a donc pas fallu plus pour que des rapports émergent, expliquant que Luke Dashjr était à l’origine de ce signalement. D’après nos confrères de CoinTelegraph, qui l’ont interrogé, le développeur a bien demandé à générer un numéro CVE… Mais il n’a pas enregistré en soi le signalement. Cela dit, il considère que c’est une bonne idée :

« Je pense que le score moyen sous-estime l’impact [des Ordinals], et que cela ne considère pas les effets à long terme d’une blockchain saturée. »

Luke Dashjr a par ailleurs implémenté un « correctif » pour Bitcoin Knots. Les nœuds qui l’utilisent ne peuvent désormais plus valider de transactions faisant usage du protocole Ordinals.

Le débat continue de faire rage dans l’écosystème

Le débat est donc politique autant que technologique, et vient mettre en lumière des différences de philosophie entre plusieurs acteurs historiques de l’écosystème Bitcoin. Pour certains, les Ordinals sont en effet une menace à l'adoption de Bitcoin, qui ne ferait que monopoliser le réseau à des fins inutiles. Pour d’autres, il s’agit cependant d’une révolution qui montre le dynamisme de l’écosystème.

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Bien que ce débat occupe une place majeure, il faut cependant rappeler que chez Bitcoin, ce sont les utilisateurs et les mineurs qui priment. Ces derniers ont en effet un intérêt pécuniaire à conserver les Ordinals, étant donné les frais considérables qu’ils génèrent. Et l’intérêt des utilisateurs pour les inscriptions est manifeste.

Quel sera alors l’avenir des Ordinals ? Pour Luke Dashjr, ils représentent une faille à corriger, mais pour l’instant, ils ne semblent pas prêts de disparaître. Ce qui est en tout cas certain, c’est que le débat va continuer à faire rage au sein de l’écosystème.

Sources : CVE, CoinTelegraph

Journaliste chez Cryptoast depuis 2017, je suis passionnée par les enjeux de décentralisation, de vie privée et de régulation. Je me suis spécialisée dans l'économie et la finance traditionnelle en analysant comment les actualités de ce secteur influencent celui des cryptomonnaies, offrant ainsi une perspective unique et éclairée aux lecteurs de Cryptoast.

Marine Debelloir

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