Crypto Brunch - 18 août 2019

Crypto Brunch - 18 août 2019

 

Bonjour et bienvenue dans le Crypto Brunch. Je partage avec vous chaque dimanche un condensé de l'actualité crypto de la semaine.

C'est parti ! ?

  1. L'exchange décentralisé Ethfinex fait sécession
  2. La crypto de la Chine est prête
  3. Les ETF, un éternel report
  4. IBM, pionnier de la blockchain
  5. Souriez vous êtes filmés

L'exchange décentralisé Ethfinex fait sécession

 

DeversiFi

 

Ethfinex est un exchange hybride, décentralisé, qui permet de trader un large choix de jetons ERC-20 depuis 2017. Ceci fait de lui l'une des places les plus intéressantes pour le trading de l'écosystème Ethereum.
En rompant ses liens avec Bitfinex (en apparence au moins), Ethfinex va pouvoir enfin voler de ses propres ailes. L'équipe souhaite fournir à leurs utilisateurs un total contrôle sur leurs fonds et une plus grande sécurité. C'est pour cette raison qu'ils ont racheté les parts de l'entreprise puis l'ont recrée sous le nom de DeversiFi.

DeversiFi sera une plateforme réglementée et décentralisée, notamment adressée aux institutionnels et aux commerçants. Elle aura pour avantage de ne pas nécessiter que l'utilisateur dépose ses fond. À l'instar de IDEX ou "Ethfinex Trustless" il suffira de connecter son porte-feuille.
Parmi les ajouts très intéressants attendus on peut citer l'arrivée du margin-trading via le protocole bZx Fulcrum, permettant d'utiliser des leviers sur des plateformes décentralisées. Le jeton de "Ethfinex Trustless", le NEC, sera revu pour développer le NEC 2.0. Une version permettant plus d'utilisations et une meilleure implémentation dans l'économie de l'exchange. Il devrait être proposé dans une ICO plus tard dans l'année, l'annonce concernant le jeton est prévue pour cette semaine. À savoir qu'il n'y aura pas de mesures KYC, principe contraire à un exchange décentralisé. En somme il vous sera possible de trader en levier tout en étant anonyme.

Plus d'informations sur le sujet : Ethfinex se détache de Bitfinex et devient DeversiFi


La crypto de la Chine est prête

 

Banque Centrale Chine

 

Bien que le pays soit toujours contre les ICO, le trading et même relativement contre le minage, cela ne l'a pas empêché de développer sa crypto-monnaie d'État. 5 ans auront été nécessaires pour rechercher et développer le CBDC (Central Bank Digital Currency) qui est déjà prévu pour la fin de cette année. Cette monnaie a pour projet ambitieux d'offrir une alternative à l'espèce déjà en circulation et de supporter toute l'économie du Yuan. Elle permettra à la Chine de conserver son contrôle sur sa monnaie face aux menaces grandissantes que représentent les crypto-monnaies mais aussi les monnaies fiduciaires étrangères.

Selon l'un des représentants de la Banque Populaire de Chine, cette monnaie devrait accélérer l'adoption, promouvoir l'innovation et améliorer l'accessibilité parmi les acteurs du pays. L'objectif étant ici de rendre les transactions nationales comme internationales plus rapides et moins chères tout en permettant une traçabilité totale.

L'annonce coïncide avec un gros événement qui a secoué le pays, la chute de la pyramide de Ponzi PlusToken. Débutée en mi-2018, elle promettait de hauts retours sur investissement et aura finit après plus d'un an par escroquer plus de 200 000 bitcoins et 800 000 ethers soit 3 milliards de dollars. Les Chinois sont souvent sujets à ce genre d'arnaque, on peut citer celle concernant TRX qui a eu lieu récemment.
Preuve supplémentaire que l'intérêt pour les crypto-monnaies y est fort : À Hong-Kong, LocalBitcoin enregistre des achats supérieurs de 300$ au cours actuel du BTC.

Plus d'informations sur le sujetLa Chine est prête à déployer sa cryptomonnaie nationale selon la banque centrale


Les ETF, un éternel report

 

SEC

 

VanEck, Bitwise et Wilshire Phoenix ont tout les trois comme projet de lancer des ETF sur le Bitcoin. Pour rappel un ETF est un fond indiciel qui réplique du mieux qu'il peut les performances d'un actif financier.
Depuis lors, chaque proposition a été repoussée par la SEC, le gendarme financier américain. Tellement repoussé qu'un ETF est devenu une arlésienne qui propulserait les cours à la hausse comme ce fût le cas pour l'or.

La décision finale pour Bitwise et VanEck devrait avoir lieu à la mi-octobre mais il est peu probable qu'ils soient acceptés. La SEC pointe du doigt le problème de la manipulation du marché qui est plus ou moins omniprésente et pourrait être encore plus simplifiée par l'approbation d'ETF. La surveillance du marché y serait aussi rendue plus complexe par ce nouvel outil de spéculation. Il pourrait également y avoir des soucis de divergence de prix entre un ETF et le Bitcoin.
Bitwise a été probablement le gestionnaire d'actifs le plus pertinent pour atténuer ces préoccupations. Ils ont notamment démontré que les volumes sont principalement erronés et que le trading est bien plus concentré, régulé et ordonné que prévu. Ce dernier est très bien corrélé avec les contrats à expiration CME, principal produit dérivé sur le BTC.

Cependant, un autre type de produit financier tente également d'être approuvé. Ce sera Bakkt qui va probablement récolter les lauriers du premier contrat à terme à livraison physique (entendre par là que des BTC seront envoyés au détenteur du contrat à l'expiration). LedgerX avait relayé une fausse information là dessus, ce sera donc Bakkt qui sera enfin lancé le 23 Septembre 2019. Le lancement concernera le service de garde, les contrats journaliers et les contrats mensuels.

Plus d'informations sur le sujet : La SEC retarde ses décisions pour 3 propositions d’ETF Bitcoin


IBM, pionnier de la blockchain

 

IBM

 

IBM est de loin l'entreprise high-tech la plus investie dans les systèmes blockchain. Chacun de ses mouvements peut nous renseigner sur des domaines qui seront optimisés voire monopolisés par les blockchains à l'avenir. Le 6 août dernier ils ont déposé un brevet concernant un navigateur web fonctionnant sur un réseau en pair-à-pair.
Le navigateur collecterait des informations spécifiques sur les sessions d'utilisations, la collecte étant dépendante du bon vouloir de l'utilisateur. On y compterait les favoris, l'historique, la géolocalisation, les performances du logiciel, les extensions et les mises à jour de sécurité installées. L'idée étant de mettre entre les mains de l'utilisateur le choix du partage de ses informations, comme le fait déjà Brave.

"La présente invention offre un système de stockage des informations de navigation permettant de préserver la vie privée et de la placer entre les mains de l’utilisateur plutôt que dans celles d’un tiers."

Un jeton serait d'ailleurs inclus dans le système, à l'instar du BAT. Ils serviront à vérifier les activités de la session de l'utilisateur tout en les compactant dans les blocks du réseau.

Au début du mois IBM a également dévoilé un réseau de suivi de produits basé sur une vérification blockchain. Parmi les membres fondateurs on peut compter Nokia, Schneider Electric, Vodafone, Cisco ou Lenovo.
Un autre projet pour gérer les publicités en ligne en collaboration avec Unilever et d'autres géants a mit fin à sa période d'essai cette semaine. Ils auront réussit à faire baisser les coûts globaux, un succès. Le groupe a donc continué la collaboration.

IBM est présent dans la plupart des secteurs qui devraient un jour exploiter des blockchains. Suivi du commerce, création de blockchains, navigateur web, protection de l'identité, paiements transfrontaliers, ... Un leader à suivre.

Plus d'informations sur le sujet : IBM a déposé un brevet pour un navigateur web blockchain


Souriez vous être filmés

 

Surveillance

 

Les cryptos sont souvent considérées comme une zone de non-droit, où chacun fait un peu comme il lui plaît. Le blanchiment y est courant et les piratages presque banals. Dans cette optique là les organismes réglementaires peuvent difficilement laisser passer une telle manne.
Le G7 ainsi que 8 autres juridictions (dont l'Australie et Singapour) vont développer un système de suivi des transactions en crypto-monnaie pour prévenir ses usages illicites.
Le projet est prévu pour 2020 et devrait nécessiter la coopération d'exchanges ainsi que divers collaborateurs afin de collecter des informations personnelles sur les individus qui font des transactions en crypto.

Cette décision fait suite aux recommandations du GAFI qui préconisait de surveiller activement ces marchés qui échappent encore aujourd'hui aux puissances mondiales. La Libra a activé ce mécanisme, qui aura provoqué le départ de flammes de la lutte anti-blanchiment chez tout les pays anglo-saxons.

Pour autant, tous ne sont pas aussi hostiles envers les cryptos. Cette semaine la Nouvelle-Zélande a autorisé le versement des salaires en crypto-monnaie pour les citoyens du pays. Évidemment cela va avec quelques conditions car le pays impose une imposition à la source. La crypto doit par exemple être directement convertible contre une monnaie fiduciaire et le travail payé doit se faire dans le cadre du salariat.

Plus d'informations sur le sujet : 15 pays élaborent un système de surveillance des crypto-actifs


Bon brunch !

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