Classement : la France mauvaise élève en termes d’adoption des cryptomonnaies
Chainalysis a publié un classement des pays ayant le plus adopté les cryptomonnaies. Et la France n’est pas particulièrement bonne élève…
Les pays où les cryptomonnaies sont reines
Le classement de Chainalysis permet de cartographier l’adoption globale des cryptomonnaies. Avec un objectif : « Nous voulions que notre classement mette l’accent sur l’adoption de base par des utilisateurs quotidiens ».
Pour cela, l’analyse ne se base pas uniquement sur les volumes en crypto-actifs échangés dans le pays, elle prend aussi en compte la taille du pays et sa population, ainsi que son économie. Quatre critères ont été étudiés pour établir le classement :
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- La valeur des cryptomonnaies reçues « on-chain », en regard de la parité de pouvoir d’achat (PPA)
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- La valeur des cryptomonnaies transférées par des utilisateurs individuels et non professionnels
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- Le nombre de dépôts de cryptomonnaies en regard du nombre d’utilisateurs d’Internet
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- Le volume des échanges en pair à pair (P2P)
Cela donne un score de 0 à 1. Voici la liste des dix pays ayant le plus adopté les cryptomonnaies, selon cette méthodologie :
Source : CoinMetrics
Comme on le voit, la Chine n’occupe que la 4e place, alors qu’elle domine les autres pays en termes de volume : cela est dû à sa population très importante. On note également que les pays aux économies fragilisées, comme le Kenya et le Venezuela, ont des volumes P2P particulièrement élevés, ce qui leur permet d’occuper les hautes places du classement.
Cela confirme que les cryptomonnaies sont naturellement adoptées par des populations qui souhaitent se prémunir de l’inflation, comme l’explique CoinMetrics :
« Nos données montrent que les Vénézuéliens utilisent davantage la cryptomonnaie lorsque la devise fiat du pays perd de la valeur à cause de l’inflation. Cela suggère que les Vénézuéliens se tourent vers les crypto-monnaies pour préserver une épargne qu’ils auraient autrement perdue. »
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L’adoption des cryptomonnaies : pas un point fort en France
Si l’on regarde la carte de l’adoption des cryptomonnaies, on note que l’Europe occidentale est à la traîne :
Source : CoinMetrics
Sans grande surprise, c’est le Royaume-Uni qui montre le taux d’adoption le plus élevé en Europe occidentale. La France montre un niveau d’adoption légèrement plus élevé que ses voisins immédiats comme l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne, mais ne joue pas dans la même cour que l’Ukraine ou la Russie.
Des indices pointent pourtant vers une adoption progressive – bien que très lente – des cryptomonnaies par les résidents de France. Au début de l’année, 5 nouveaux distributeurs à cryptos avaient été installés dans les rues de la capitale, et la liste s’allonge petit à petit. Mais il y a encore du chemin à faire, notamment chez les banques, qui continuent de bloquer des paiements vers les exchanges de crypto-actifs.
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Chainalysis conclut le rapport en expliquant que malgré une adoption hétérogène des cryptomonnaies, celles-ci sont maintenant bien présentes :
« Sur les 154 pays analysés, seuls 12 n’avaient pas assez d’activité crypto pour que nous puissions leur donner un score. C’est une preuve de l’excitation qui entoure les cryptomonnaies en tant qu’investissement, et, en particulier dans les économies en devenir, en tant que réserve de valeur et moyen d’échange. »
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Les investissements dans les crypto-monnaies sont risqués. Il n’existe pas de rendement élevé garanti, un produit présentant un potentiel de rendement élevé implique un risque élevé. Cette prise de risque doit être en adéquation avec votre projet, votre horizon de placement et votre capacité à perdre une partie de cette épargne. N’investissez pas si vous n’êtes pas prêt à perdre tout ou partie de votre capital