L'avenir d'Ethereum repose sur un renforcement de sa DeFi « low-risk », pas sur les memecoins

Vitalik Buterin plaide pour une DeFi « low-risk » sur Ethereum

Malgré les tentatives de nombreuses blockchains concurrentes d'essayer de lui prendre des parts de marché, Ethereum reste le leader incontesté de la finance décentralisée (DeFi). Et pour cause, elle capte à elle seule environ 60 % de sa valeur totale verrouillée (TVL) actuelle, avec plus de 92 milliards de dollars au compteur.

Une position dont le modèle de développement repose sur 2 fondamentaux essentiels jusque-là dissociés, selon son cofondateur emblématique Vitalik Buterin. Avec d'un côté les applications en capacité de générer des revenus (NFT, memecoins, DeFi spéculative) et de l'autre celles qui répondent à des préoccupations plus idéologiques (outils sociaux, identité, confidentialité).

✍️ Découvrez les 10 meilleurs sites pour acheter de l'Ether (ETH) en 2025

L’une des tensions importantes dans la communauté Ethereum depuis longtemps réside entre les applications qui génèrent suffisamment de revenus pour soutenir économiquement l’écosystème — que cela signifie maintenir la valeur de l’ETH ou financer des projets individuels — et les applications qui répondent aux objectifs fondamentaux qui ont attiré les gens vers Ethereum.

Un gouffre que Vitalik Buterin souhaite visiblement combler, afin de réconcilier ces 2 aspects présentés comme essentiels au développement d'une blockchain, en s'inspirant du modèle économique mis en place par Google, basé sur la recherche et la publicité.

Sauf que dans le cas d'Ethereum, la publicité laisserait place à une DeFi « low-risk » en capacité de soutenir « un alignement entre « bien faire » et « faire le bien », à un degré qui n’existe pas dans la publicité ». C'est-à-dire ?

Un nouveau paradigme financier à l'échelle mondiale

Bien évidemment, Vitalik Buterin ne souhaite pas appliquer le modèle publicitaire de Google à Ethereum. Toutefois, il s'interroge sur la pertinence d'avoir une activité en capacité de concilier revenus et valeurs au sein de son écosystème. Le but étant de faire bien mieux que cette « entreprise antisociale cherchant à maximiser le profit ».

Dans les faits, cette DeFi à faible risque va devoir se concentrer sur 2 objectifs essentiels :

• Apporter une valeur irremplaçable, tant pour Ethereum que pour ses utilisateurs ;
• Être en accord avec les objectifs de la communauté Ethereum.

🗞️ Ethereum reste le leader incontesté de la DeFi

Dans la « DeFi low-risk », j’inclus à la fois la fonction de base des paiements et de l’épargne, des outils bien compris comme les actifs synthétiques et le prêt entièrement collatéralisé, et la possibilité d’échanger entre ces actifs.

Une mutation essentiellement rendue possible par la maturité désormais acquise par certains protocoles emblématiques de la DeFi, au point de rendre l'utilisation de cette finance décentralisée moins risquée que la TradFi dans certains pays, « compte tenu de l’instabilité politique mondiale croissante ».

Pertes DeFi en proportion de la TVL

Le développement de la blockchain Ethereum doit trouver son principal support dans des applications qui permettra de « changer le monde de manière positive ». L'occasion pour Vitalik Buterin de rappeler comment « il est impossible de dire sérieusement qu’on est enthousiaste à propos de l’écosystème (...) si sa plus grande application est des memecoins politiques. »

Source : Vitalik Buterin

Passionné par les cryptomonnaies et le principe de décentralisation depuis de nombreuses années, je souhaite partager cette expérience avec le plus grand nombre. Je m'attache également à décrypter les enjeux associés à l'évolution de cet écosystème au sein de la finance traditionnelle.

Hugh Bernard

430 articles

Tous ses articles