Récession en Europe : à quoi faut-il s'attendre ?

Europe : la récession a-t-elle déjà commencé ?

La situation économique en Europe est à un point de basculement. Le Vieux Continent vit actuellement les conséquences concrètes de la gestion du Covid-19, de la guerre en Ukraine et de la crise énergétique. Aux abois, la Banque centrale européenne a relevé ses taux, et pourrait à nouveau faire ce choix fin octobre.

Face à cela, d’aucuns considèrent que l’Europe est déjà en récession. C’est le cas de Jamie Dillon, le PDG de JP Morgan, qui expliquait la semaine dernière :

« Il y a des raisons très sérieuses qui pourraient pousser les États-Unis et le monde – l’Europe est d’ailleurs déjà en récession – dans une sorte de récession d’ici six à neuf mois. »

Pour rappel, une récession survient lorsque l’activité économique de l’ensemble des secteurs d’une zone géographique ralentit fortement. Avec, bien souvent, des vagues de licenciements et une hausse du chômage. Selon des prédictions récentes de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), c’est l’Europe qui connaîtrait les changements les plus marqués, avec une croissance de seulement 0.3% en 2023.

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Les PDG du monde se préparent à une récession en Europe

Cela n'a bien sûr pas échappé aux dirigeants des grandes entreprises mondiales, qui se préparent à une récession. Selon un rapport de Conference Board, 99% des PDG interrogés, qui venaient de 60 pays différents, s'étaient déjà préparés à une récession en Europe.

Une prédiction partagée par l'OCDE, qui expliquait dans son rapport que les températures de cet hiver – avec la dépendance au gaz russe – allaient fortement influencer l'ampleur de la récession à venir. En ce qui concerne l'économie allemande, l'institution s'attend même à un recul de la croissance de 0.7%.

La semaine dernière, un rapport du FMI était tout aussi pessimiste. Pierre-Olivier Gourinchas expliquait alors :

« Pour résumer, le pire est encore à venir. […] Pour beaucoup de gens, 2023 ressemblera à une récession. »

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Perspectives et places des cryptomonnaies

Que retenir alors de tout cela ? Tout d'abord que 2023 ne sera pas rieur pour l'ensemble des économies mondiales. Mais aussi que les banques centrales sont prises dans un cycle dont elles ne peuvent pas sortir aisément, et envisagent à reculons de relever successivement leurs taux.

Face à cela, les actifs alternatifs comme les cryptomonnaies joueront-ils leur rôle ? On l'a vu, le Bitcoin (BTC) et ses consorts avaient montré une souplesse caractéristique lorsque la crise du Covid-19 avait frappé. Les crypto-actifs ont le potentiel de revenir sur le devant de la scène lors du ralentissement de l'économie européenne en 2023… Mais seulement si les investisseurs y voient un intérêt majeur.

Nous avons vu que dans les pays où l'hyperinflation règne, notamment en Amérique du Sud, les cryptomonnaies sont adoptées de manière naturelle par des citoyens qui y voient un intérêt pour protéger leur épargne. La pratique se démocratisera-t-elle aussi en Europe ? L'année à venir nous le dira.

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Sources : OCDE, Conference Board, rapport du FMI

Journaliste chez Cryptoast depuis 2017, je suis passionnée par les enjeux de décentralisation, de vie privée et de régulation. Je me suis spécialisée dans l'économie et la finance traditionnelle en analysant comment les actualités de ce secteur influencent celui des cryptomonnaies, offrant ainsi une perspective unique et éclairée aux lecteurs de Cryptoast.

Marine Debelloir

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