Un nouvel outil franco-autrichien pour pister les utilisateurs de crypto-monnaies
L’entreprise de sécurité blockchain française NIGMA Conseil s’est associée à l’Institut de Technologie autrichien (AIT) afin de proposer des outils pour pister les utilisateurs de crypto-monnaies, comme l’annonce un communiqué.
Pister les transactions suspectes en crypto-monnaies
L’AIT et NIGMA Conseil ont signé un accord afin de « renforcer leur collaboration dans la lutte contre les crimes liés à la finance et aux crypto-monnaies ». Cela passera par une plateforme : e-NIGMA. Cette dernière permet d’analyser les blockchains, notamment pour détecter les blanchiments de capitaux. Elle a été améliorée grâce la plateforme criminalistique open-source de l’AIT : GraphSense.
e-NIGMA sera utilisée en particulier lors des procédures « KYC », qui permettent d’identifier les utilisateurs d’un service. Mais elle est également capable de surveiller les transactions et de conduire des investigations lorsqu’elles sont nécessaires.
Fabien Tabarly, le PDG de NIGMA Conseil, s’est félicité de ce partenariat :
« La synergie entre un institut de recherche académique européen d’ampleur et notre équipe de développeurs a été cruciale pour l’implémentation des outils les plus innovants afin de combattre les crimes financiers effectués en monnaies virtuelles. »
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Pister les transactions en crypto : un enjeu clé pour les régulateurs
Les initiatives de ce type se sont multipliées au cours des derniers mois. La demande vient parfois des exchanges, comme BitTrex, qui a adopté un outil de surveillance pour pister les transactions suspectes. De leur côté, les forces de l’ordre augmentent également la pression, comme le prouvait un rapport de Kraken sorti en janvier dernier. Mais la tâche est parfois difficile : Europol a été forcé de reconnaître il y a deux mois que le Monero était complètement intraçable… Un joli coup de pub pour l’altcoin anonyme.
Quoi qu’il en soit, cette surveillance accrue des blockchain n’accompagne pas forcément une hausse de la criminalité liée aux monnaies numériques. Une étude récente de Chainalysis indiquait ainsi que les usages illégaux du Bitcoin ne représentent plus que 1% de toutes les utilisations, contre 7% en 2012.
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