400 millions de dollars en XRP auraient été utilisés pour des activités illicites
Des tokens du réseau Ripple (XRP) auraient été utilisés pour des activités illicites, comme le rapporte Reuters le 20 novembre.
Des utilisations illicites du XRP
Le Ripple ne fait pas habituellement partie des crypto-monnaies qu’on associe à des pratiques illicites, à l’inverse du Bitcoin (BTC) ou du Monero (XMR). Pourtant, la firme Elliptic a alerté sur cette utilisation, à l’occasion de la sortie de son outil de surveillance des transactions en XRP. Spécialisée dans l’analyse du Dark Net, elle a récemment commencé à étudier les usages du token de Ripple sur cet espace. Selon elle, l’altcoin est surtout utilisé pour des arnaques, « comme des pyramides de Ponzi, des vols ». Mais aussi pour la revente d’informations liées à des cartes de crédit.
Elliptic tempère cependant ces découvertes. Ces 400 millions de dollars en XRP représentent en effet moins de 0.2 % de toutes les transactions qui passent par la blockchain. Pour comparaison, les achats sur le Dark Net représentent environ 0.5 % des transactions du BTC à l’heure actuelle. Le père des crypto-actifs reste pour l’instant roi du Dark Net : cette préférence est partiellement due à la réputation du réseau Ripple. Destiné aux institutions financières et aux entreprises, il tend à repousser naturellement les criminels, selon Elliptic.
Le Dark Net reste associé aux crypto-monnaies
Comme nous vous l’expliquions en septembre dernier, la firme CypherTrace avait déterminé que les transactions sur le Dark Net, qui se font majoritairement via des cryptos, étaient en hausse cette année. Cette progression est logique : à mesure qu’une frange plus importante de la population s’initie aux crypto-actifs, le nombre d’utilisateurs grimpe, et donc la fraction plus réduite de personnes qui s’en servent de manière illégale.
L’étude de CypherTrace indique qu’au-delà du BTC, 5 altcoins sont majoritairement utilisés sur cet espace : les Ethers (ETH), le Litecoin (LTC), le Monero, le Bitcoin Cash (BCH) et de manière plus surprenante, le Dogecoin (DOGE). Elle explique le manque d’altcoins anonymes par la difficulté à s’en procurer : « Bien que les pièces anonymes peuvent paraître une aubaine pour les criminels, les trafiquants de drogues ou les terroristes, les obstacles qui empêchent l’achat et la vente de Monero et des autres tokens anonymes les rendent peu pratiques pour des achats sur le Dark Net ».
Conclusion : même au niveau du Dark Net et n’en déplaise aux amateurs d’alts, la facilité d’accès aux cryptos est importante. Cela a sans doute joué dans l’arrivée du XRP sur ce type de réseaux illicites.
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