La Russie menace de saisir l'épargne des Russes si les fonds à l'étranger sont gelés
La Russie envisage de saisir l'épargne des citoyens russes en cas de crise économique. Craignant de sévères sanctions financières de la part de l'Europe et des États-Unis, le gouvernement russe n'hésitera pas à s'approprier les 750 milliards de dollars détenus sur les comptes bancaires de sa population.
La Russie se réserve le droit de confisquer l'épargne de ses citoyens
La Russie n'hésitera pas à saisir l'argent disponible sur le compte bancaire des Russes en cas de crise économique. Interrogé par News.ru, un média en ligne russe, Nikolai Arefyev, membre du Parti communiste et vice-président de la commission de politique économique du parlement, a évoqué les mesures à prendre en cas de sanctions des pays occidentaux.
« Si tous les fonds qui sont à l'étranger sont bloqués, le gouvernement n'aura pas d'autre issue que de saisir tous les dépôts de la population pour sortir de cette situation », déclare Nikolai Arefiev.
D'après le député de la Douma, la chambre basse du parlement en Russie, la population russe détient 60 billions de roubles, soit 750 milliards de dollars, sur ses comptes en banque. L'homme politique précise que la Russie possède 640 milliards de dollars en réserves d'or et de change à l'étranger.
Les 1,4 billion de roubles destinés à la protection sociale sont également stockés en dehors de Russie. C'est aussi le cas du capital détenu par les oligarques russes, qui est estimé à 470 milliards de dollars, précise Nikolai Arefiev pour justifier les mesures envisagées par le gouvernement. Dans l'interview, le député a clairement affirmé que la Russie ne sera jamais en mesure de rendre l'argent qui serait potentiellement confisqué.
Cette prise de parole survient alors que les États-Unis et l’Europe ont commencé à prendre des sanctions financières à l'encontre de la Russie. Dès le 22 février, le Royaume-Uni a gelé tous les actifs détenus par cinq banques russes et trois milliardaires proches du Kremlin sur le territoire britannique.
Avant l'invasion du 24 février, l'Union européenne avait également visé 3 banques russes avec des mesures similaires. De leur côté, les États-Unis se sont attaqués à deux institutions financières russes, la Banque de développement de la Fédération de Russie et la banque militaire du pays, la Promsviazbank. Washington affirmait vouloir couper la nation des financements étrangers.
« Nous mettons en place des sanctions sur la dette souveraine russe. Le gouvernement ne peut plus lever d'argent à l'Ouest, et ne peut plus non plus échanger sa dette en Europe », déclarait Joe Biden, président des États-Unis ce 22 février 2022.
L'invasion de l'Ukraine par des troupes russes pourrait pousser les pays occidentaux à prendre des mesures plus sévères. Boris Johnson, Premier ministre du Royaume-Uni, s'était déjà engagé à aller plus loin si la Russie continuait de nier « la légitimité de l'Ukraine en tant qu'État ». C'est également le cas de Joe Biden.
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Une exclusion du réseau Swift ?
D'après Nikolai Arefiev, le gouvernement estime également que les pays occidentaux pourraient décider d'exclure toutes les banques russes de Swift, le réseau interbancaire lancé en 1973. Les pays occidentaux ont brandi cette menace, qualifiée de véritable « arme nucléaire » par les États-Unis, au début des tensions entre la Russie et l'Ukraine. Jusqu'ici, l'Iran est le seul pays à avoir effectivement été banni du réseau Swift.
En parallèle, l'invasion russe a forcé la Banque centrale ukrainienne à prendre des mesures immédiates pour contrôler les capitaux. Les retraits bancaires sont désormais limités dans tout le pays. De plus, les retraits de devises étrangères sont interdits sur le territoire ukrainien.
Les populations privées d'un accès complet à leurs avoirs se sont souvent tournées vers les cryptomonnaies pour échapper aux restrictions des banques. Les exemples ne manquent pas. En 2015, la Banque Nationale de Grèce a limité les retraits bancaires à 60 euros par jour afin d'éviter une fuite des capitaux. En parallèle, les transactions réalisées en Bitcoin (BTC) ont augmenté de 300% en un mois.
Même son de cloche sur l'île de Chypre en 2013. Pendant des semaines, les Chypriotes étaient limités à des retraits journaliers de 300 euros. De nombreux épargnants se sont alors tournés vers la reine des cryptomonnaies pour s'émanciper du système bancaire. Suite à la crise financière de Chypre, le Bitcoin a connu un regain de popularité. Le premier distributeur de bitcoins a d'ailleurs vu le jour sur l'île.
💡 Sur le même sujet – les cryptomonnaies chutent suite aux frappes russes en Ukraine
Source : News.ru
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C'est une idée du parti communiste, pas du gouvernement russe!
Le gvt a dit que c'était hors de question !
L Occident c'est les purs lâches de mélanger les pédales. En plus ont fait rien pour Palestiniens, et le Sahara occidental
Mais là c'est différend un poids deux mesures.