Le ministre des Finances japonais exprime sa crainte du « crypto-yuan » chinois
Bien que la date de sortie du « crypto-yuan » chinois soit encore inconnue, le potentiel du stablecoin n’a pas échappé aux gouvernements mondiaux. Le ministre des Finances Taro Aso a ainsi alerté sur le lancement de cette crypto-monnaie, car il estime que les régulations en place ne sont pas assez solides.
Le ministre des Finances japonais se méfie du projet de crypto-yuan chinois
Comme l’explique Bloomberg, Taro Aso a fait part de ses craintes lors d’un sommet du G20 à Riyad, qui a eu lieu au cours de la semaine. Il a pointé du doigt un cadre réglementaire encore peu étoffé : « Il existe un grand risque lié aux monnaies numériques de banque centrale, à moins que la régulation ne soit bien calibrée ». Il souhaiterait donc que la Chine appuie sur pause et repousse la sortie de sa crypto-monnaie :
« Je dirais qu’il faut attendre en ce qui concerne la sortie d’une monnaie numérique de gouvernement, en tout cas pour l’instant. »
Aso n’est pas le premier politicien à craindre la sortie du crypto-yuan. Porté par la colossale économie chinoise, ce dernier pourrait effectivement bousculer quelque peu l’économie mondiale… Surtout que les autres grandes économies sont à la traîne quand il s’agit de développer leurs propres stablecoins.
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Le Japon hésite sur la marche à suivre
L’hésitation du Japon en matière de monnaie numérique est en tout cas palpable. Fin janvier, le pays avait pourtant annoncé faire partie des 6 banques centrales qui se constituent en groupe de travail pour étudier le sujet des crypto-monnaies. Mais en ce qui concerne un « crypto-yen », le positionnement japonais est – officiellement – clair : le pays n’a pour l’instant pas vocation à sortir sa propre monnaie numérique. Cela dit, le Japon a en arrière-plan particulièrement conscience qu’il ne doit pas se laisser dépasser par le projet de la Chine, ou d’autres projets similaires.
Un crypto-yuan qui se fait attendre
Reste que le « crypto-yuan » se fait pour l’instant attendre. On nous avait annoncé sa « sortie imminente » en octobre dernier, mais pour l’instant aucun signe ne montre que la Chine est prête à lancer son stablecoin. Ce qu’on sait, c’est qu’il sera tout d’abord testé dans deux villes majeures : Shenzhen et Suzhou. Ce sont les institutions financières d’État qui en bénéficieront tout d’abord, avant d’étendre l’usage du crypto-yuan si cette phase de test s’avère bénéfique. En attendant, les régulateurs et gouvernements mondiaux surveillent de près la Chine. Et si Taro Aso n’a aucun poids réel sur l’élaboration du « crypto-yuan », il représente bien la nervosité de ses homologues, qui attendent de voir comment la Chine va initier cette nouvelle ère.
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