Monero (XMR), la blockchain dédiée à l’anonymat et l'intraçabilité des transactions

Lancée en avril 2014 sous le nom de BitMonero, Monero est l'une des blockchains offrant le plus d'anonymat à ses utilisateurs. Ses différentes technologies favorisent la protection des données personnelles, ce que les États perçoivent comme un frein à la lutte contre la criminalité. Mais avec plus de 9 années à remplir cette mission avec brio, Monero se classe parmi les plus importantes blockchains de l'écosystème des cryptomonnaies.

Monero (XMR), la blockchain dédiée à l’anonymat et l'intraçabilité des transactions

Qu'est-ce que le Monero ? 

Monero est une blockchain focalisée sur l'anonymat et dont les transactions sont rendues intraçables grâce à l'usage de plusieurs techniques cryptographiques. La cryptomonnaie native de Monero porte le même nom que la blockchain et est connue via le ticker XMR.

Son objectif est d’être une cryptomonnaie totalement fongible, c'est-à-dire qu'il ne doit pas être possible de  distinguer les XMR entre eux.

Monero s'oppose directement à la reine des cryptomonnaies concernant la transparence des transactions. Sur le réseau Bitcoin (BTC), les transactions peuvent être suivies grâce aux processus d'identification des plateformes d'échange et à l'analyse on-chain. En retraçant les transactions d'une clé publique sur la blockchain Bitcoin, nous pouvons retrouver l'identité d'un détenteur de BTC.

Bien que les utilisateurs du réseau Bitcoin disposent d'outils permettant de corrompre la traçabilité de leurs BTC, tels que les mixeurs de cryptomonnaies, la grande majorité d'entre eux ne s'en servent pas. En conséquence, les transactions du réseau Bitcoin restent consultables par tous : il suffit d'avoir accès à des informations relatives à un KYC pour obtenir votre identité et suivre le chemin de vos fonds jusqu'à votre portefeuille actuel.

Dans le cas de Monero, la blockchain est opaque : bien que chacun puisse voir les transactions effectuées dans le réseau, il est impossible d’identifier ni la personne qui a envoyé les XMR, ni la personne qui les a reçus, ni les montants impliqués dans ces échanges. Monero impose une confidentialité par défaut appliquée à toutes les transactions du réseau, exception faite aux transactions de récompense des mineurs où le montant est indiqué.

La chaîne de Monero est validée par le consensus du Proof of Work (minage), et tout est fait pour que la validation des transactions soit la plus décentralisée possible.

Le Monero peut être miné avec un processeur (CPU) ou une carte graphique (GPU), et le minage par ASIC est dissuadé grâce à un algorithme de Proof of Work très difficilement optimisable, RandomX. Ce dernier a été créé pour garantir une plus grande résistance à la censure sur le réseau Monero.

Ces caractéristiques font de la blockchain Monero la meilleure alternative pour ceux qui s'attachent à préserver leur vie privée et à rester en dehors du contrôle monétaire des États.

En parallèle, cette cryptomonnaie rencontre une certaine popularité parmi les hors-la-loi, notamment sur les places de marché du dark Web. En effet, le Monero arrive 2e  sur la liste des cryptomonnaies les plus acceptées sur cette partie du Web, derrière le Bitcoin qui reste largement la crypto la plus utilisée sur ces plateformes.Monero XMR logo

Logo de Monero (XMR), stylisé par Cryptoast

Dans quel contexte est né Monero ?

La confidentialité a toujours été l'une des préoccupations principales dans l'histoire des cryptomonnaies. Dans le whitepaper de Bitcoin, une section entière est consacrée à la vie privée dans laquelle Satoshi Nakamoto écrit les mots suivants :

« Le modèle bancaire traditionnel atteint un certain niveau de confidentialité en limitant l'accès aux informations aux parties impliquées et aux tiers de confiance. La nécessité d'annoncer publiquement toutes les transactions exclut l'utilisation de cette méthode, mais la confidentialité peut toujours être préservée en interrompant le flux d'informations à un autre endroit : en gardant les clés publiques anonymes. »

Le modèle de Bitcoin fonctionne sur le pseudonymat : tant que personne ne relie votre adresse publique à votre identité, votre anonymat est préservé. Néanmoins, certaines personnes ont estimé que ce modèle n'était pas suffisant pour préserver la vie privée des individus.

En effet, la transparence de la blockchain implique une traçabilité des transactions, voire des individus lorsque nous connaissons l'identité derrière une clé publique.

C'est dans ce contexte qu'est apparu CryptoNote, l'ancêtre théorique de Monero. Ce concept de protocole est développé par Nicolas van Saberhagen, dont le premier whitepaper est daté du 12 décembre 2012.

Les fonctionnalités du réseau CryptoNote incluent des notions de signature de cercles et des adresses à usage unique. Ces techniques permettent de préserver l'anonymat des utilisateurs lorsqu'ils réalisent des transactions.

Le projet Bytecoin (BCN) est le premier système à implémenter de manière empirique les principes de CryptoNote. Ce dernier est annoncé le 12 mars 2014 sur le forum Bitcointalk par l'utilisateur « DStrange », affirmant que son projet existe depuis le 4 juillet 2012. Mais la vie de ce projet ne sera que de courte durée : un utilisateur nommé « thankful_for_today » démontre que 82 % des BCN avaient déjà été minés par son fondateur.

À la suite de cette découverte, thankful_for_today crée sa propre cryptomonnaie en copiant le code source de Bytecoin : il s'agit du BitMonero (BMR), lancé le 18 avril 2014. Cette cryptomonnaie n'a pas survécu longtemps : puisque thankful_for_today se considère comme l'unique dirigeant du projet, il procède à des changements sur le réseau sans consulter les autres personnes impliquées dans le projet BitMonero.

Le 23 avril 2014, suite à ces désagréments, un ensemble d'enthousiastes créent un fork du projet et décident de le renommer Monero. Le sigle boursier a été brièvement modifié en MRO avant de devenir finalement XMR dans le but de respecter la norme ISO 4217.

Ainsi, Monero est issu d'un fork communautaire sans meneur unique, ce qui se ressent dans toutes les décisions prises à propos de l'évolution du protocole.

Comment fonctionnent Monero et le XMR ?

Qu'est-ce qui rend les paiements anonymes dans Monero ?

Monero utilise un ensemble de technologies afin de rendre les paiements les plus anonymes possibles. Les trois principales technologies impliquées dans une transaction sont :

  • Les signatures de cercle qui protègent l'anonymat de celui qui envoie les fonds ;
  • Les adresses furtives qui protègent la confidentialité du récepteur des fonds ;
  • RingCT qui permet de cacher les montants échangés.

Les signatures de cercle

La « signature de cercle » (ring signature) est un procédé cryptographique permettant à une personne de signer électroniquement de façon anonyme un message au nom d'un groupe d'individus.

Un observateur de la blockchain ne voit que la signature du cercle sans pouvoir déterminer qui a réellement signé la transaction. Dans Monero, les signatures de cercle sont utilisées pour anonymiser l'émetteur d'une transaction.

Signature de cercle Monero

Figure 1 : Représentation des signatures cryptographiques des réseaux Bitcoin et Monero

 

Le principe est le suivant : pour chaque XMR en entrée de la transaction, le signataire rassemble plusieurs autres XMR disponibles sur la blockchain Monero (appelées sorties leurres ou « decoy outputs »), utilise leurs clés publiques et signe avec sa clé privée

Il fournit également une image de clé (correspondant à la pièce) qui est écrite sur la blockchain et qui permet de garantir que le même XMR n'est pas dépensé deux fois.

Avec le temps, le nombre de personnes dans ces signatures de cercle a été modifié de nombreuses fois, passant de 3 personnes en 2016 à 16 personnes en 2022. Gardons à l'esprit que ce chiffre pourrait évoluer avec les prochaines mises à jour du protocole.

Les adresses furtives

Une « adresse furtive » (stealth address) est une adresse à usage unique (one-time address) générée à partir de deux clés publiques du destinataire : la clé publique d'inspection (public view key) et la clé publique de dépense (public spend key). Il s'agit d'un procédé protégeant la vie privée du destinataire des fonds.

Au moment de la transaction, celui qui envoie les XMR génère une adresse à usage unique grâce aux clés publiques du destinataire. Il envoie ensuite les fonds à cette adresse en inscrivant également sur la blockchain la clé publique de la transaction. Grâce à cette clé publique et à sa clé privée d'inspection (private view key), le destinataire des fonds peut retrouver l'adresse en question.

Puisque le destinataire est le seul (en théorie) à connaître sa clé privée d'inspection, un observateur extérieur ne peut pas retrouver l'adresse originale du récepteur (d'où son nom d'adresse furtive). La clé privée de dépense (private spend key) servira, comme son nom l'indique, à dépenser les fonds lorsque le bénéficiaire souhaitera les envoyer ailleurs.

Les transactions confidentielles de cercle

Le troisième élément sur lequel se base l'anonymat dans Monero est la présence des transactions confidentielles de cercle ou « RingCT », dont la fonctionnalité a été ajoutée au protocole en janvier 2017 et a été rendue obligatoire en septembre de la même année.

Avant cette amélioration, le système imposait de séparer les fonds en différentes coupures (12,5 XMR pouvaient être envoyés sous la forme : 10 XMR + 2 XMR + 0,5 XMR) pour rendre la transaction moins lisible.

Ce type de transaction forme une variante adaptée aux signatures de cercle des transactions confidentielles (Confidential Transactions ou CT) décrites par Adam Back et par Gregory Maxwell dès 2013. Les RingCT permettent de dissimuler les montants impliqués dans les échanges des utilisateurs. Pour ce faire, chaque sortie de la transaction doit contenir  :

  • Un engagement de Perdersen (Pedersen commitment) qui lie les XMR à la clé publique du destinataire sans la dévoiler ;
  • Une preuve de portée ou « range proof », qui est une preuve à divulgation nulle de connaissance permettant de déterminer que le montant est correct sans le révéler.

Si cette amélioration permet de rendre les transactions encore moins lisibles, elle augmente leur poids. En outre, Monero a longtemps eu des frais élevés par défaut. Heureusement, depuis octobre 2018, ce problème a été partiellement résolu grâce à l'implémentation des « bulletproofs ».

Prouver des données par bulletproofs permet de traiter un grand nombre de données tout en générant qu'une petite preuve de portée (range proof). En conséquence, cette innovation a permis de réduire de 80 % la taille des transactions ordinaires de la blockchain Monero, et ainsi de diminuer les frais associés.

Les Tokenomics du XMR

Tout comme Bitcoin, le consensus de Monero se fait par Proof of Work : des mineurs utilisent leur puissance de calcul pour valider des blocs, et c'est la chaîne la plus longue qui est sélectionnée.

Ce qui distingue Monero d'autres cryptomonnaies comme Bitcoin et Litecoin, c'est le fait que le minage par circuit intégré spécialisé (ASIC) est dissuadé par la fonction de hachage RandomX, qui est difficile à optimiser. Cela fait que le Monero peut être miné avec des processeurs (CPU) ou des cartes graphiques (GPU).

L'avantage de cette caractéristique est qu'elle crée un réseau de mineurs plus décentralisé que sur le réseau Bitcoin, dont l'essentiel des blocs est produit par des fermes de minage situées dans les endroits du monde où l'électricité est la moins chère.

Cependant, cette possibilité de miner avec un CPU sur le réseau Monero permet aux pirates informatiques de mettre en place des programmes malveillants minant des XMR sur des ordinateurs infectés par ces derniers.

Comme les autres cryptomonnaies, le Monero (XMR) a une politique monétaire prédéfinie avec une émission de tokens qui est limitée. Ainsi, il est prévu depuis sa création qu'une quantité de 18 446 744 XMR soient créés de manière dégressive, suivie d'une « émission de queue » (tail emission) produisant 0,3 XMR par minute à l'avenir.

Cela correspond à un taux de création monétaire de 0,86 % par an. Le 8 février 2023, le nombre de XMR en circulation s'élevait à 18 147 820 unités.

Quantité en circualtion monero XMR bitcoin BTC

Figure 2 : Nombre de XMR et de BTC en circulation au cours du temps

 

À raison d'un bloc miné toutes les minutes entre avril 2014 et mars 2016, puis d'un bloc toutes les deux minutes depuis mars 2016, de nouveaux XMR sont émis et servent, avec les frais de transaction, à récompenser les mineurs pour leur travail.

Cette récompense est recalculée à tous les blocs de sorte à baisser progressivement au cours du temps. Celle-ci dépend également de la taille du bloc miné conformément au système de taille de bloc dynamique implémenté dans Monero.

Équipe et partenaires de Monero

Le réseau Monero est le fruit d'un fork communautaire dans lequel aucune personne ne s'est vue attribuer la paternité du projet. 

Cependant, voici les membres de l'équipe de développement dont la plupart sont anonymes :

  • Riccardo Spagni, surnommé « fluffypony » ;
  • « tacotime », qui est le cofondateur du projet Decred ;
  • « NoodleDoodle » ;
  • « smooth », qui développe également le fork AEON ;
  • « othe » ;
  • David Latapie, décédé depuis ;
  • « eizh ».

Les deux derniers membres ont été remplacés en 2015 par :

  • Franciso Cabañas, surnommé « ArticMine » ;
  • « luigi1111 ».

En juillet 2021, Riccardo Spagni avait fait l'objet d'un mandat d'arrêt et avait été arrêté à l'aéroport de Nashville. Son arrestation n'avait aucun lien avec Monero : des accusations de fraude s'élevant à près de 100 000 euros pesaient sur le développeur qui aurait falsifié des facturations lorsqu'il travaillait pour l'entreprise Cap Cookies, en Afrique du Sud.

Concernant la gestion financière du projet, le réseau Monero ne dispose pas de trésorerie pour financer son développement : pas de préallocation des tokens (Ripple), pas d'ICO (Ethereum), pas de détournement de la création monétaire (Dash). Dans Monero, les développeurs et les audits de sécurité sont payés grâce à un financement participatif appelé Community Crowdfunding System (CCS).

Au sujet de ses partenariats, étant donné son caractère anonyme, peu d'entreprises désirent collaborer avec le réseau Monero. Les institutions de régulation étant contre le déploiement et l'utilisation de réseau aux transactions intraçables, les sociétés refusent d'être assimilées à une blockchain qui pourrait ternir leur image.

Malgré tout, nous pouvons noter quelques collaborations ayant eu lieu ces dernières années. Début 2019, le jeu Fortnite permettait d'effectuer des achats en payant en XMR par l'intermédiaire de la plateforme suisse GloBee. L'année suivante, le constructeur de téléphones mobiles HTC envisageait d'intégrer le minage de XMR dans son smartphone Exodus 1S.

L'évolution de Monero

Monero n'est pas un protocole figé. Il est régulièrement amélioré pour accomplir sa mission centrale : être une cryptomonnaie anonyme et résistante à la censure.

 Au niveau de sa confidentialité, la blockchain Monero s'est améliorée au cours du temps avec l'implémentation des RingCT (2017), des bulletproofs (2018), ainsi que par l'agrandissement régulier de la taille des signatures de cercle.

De plus, le protocole Dandelion++ a également été ajouté au logiciel pour éviter que la personne émettant d'une transaction soit identifiée grâce à son adresse IP.

Par la suite, en octobre 2020, le schéma de signature de cercle est passé du modèle CSLAG (Concise Linkable Spontaneous Anonymous Group) au MLSAG (Concise Linkable Spontaneous Anonymous Group). Cette évolution a permis l'amélioration des performances liées à la vérification des blocs.

Comment Monero fonctionne techniques

Figure 3 : Représentation d'un échange de cryptomonnaies sans et avec les technologies du réseau Monero

 

Pour continuer son chemin à l'encontre de la censure, Monero est depuis ses débuts opposé aux circuits intégrés spécialisés (ASIC). La fonction de hachage originelle était CryptoNight, une fonction de hachage coûteuse en mémoire censée prohiber le développement d'ASIC.

Néanmoins, cette méthode montrait ses limites et a été devancée par le marché des nouvelles technologies : en mars 2018, la société Bitmain a dévoilé au grand public un ASIC adapté à CryptoNight.

Après cette révélation, il a été décidé de modifier légèrement l'algorithme de Proof of Work de Monero, et ceci à chaque mise à niveau afin de dissuader le développement d'ASICs.

L'algorithme CryptoNight a ainsi laissé sa place à CryptoNight V1 en avril 2018, puis à CryptoNight V2 en octobre 2018 et à CryptoNight-R V3 en mars 2019. En novembre de la même année, la fonction de hachage a été définitivement remplacée par RandomX.

Au niveau de sa scalabilité, Monero dispose d'une taille dynamique des blocs permettant au réseau de s'ajuster à la hausse de l'activité de la blockchain. Celle-ci est néanmoins calibrée pour accompagner un accroissement lent et progressif des transactions, en pénalisant les mineurs qui construisent des blocs trop gros.

Voici un tableau récapitulant les différentes mises à niveau du protocole de Monero :

Version Fonctionnalités principales Date d'application Hauteur de bloc
v2 Taille de cercle minimum de 3 personnes ; temps de bloc de 2 minutes 23/03/2016 1009827
v3 Séparation de la récompense de blocs en coupures 22/09/2016 1141317
v4 Autorise les transactions normales et en RingCT 10/01/2017 1220516
v5 Ajustement de la taille des blocs et des frais d'algorithme 14/04/2017 1288616
v6 Transactions en RingCT obligatoires ; taille de cercle minimum de 5 personnes 16/09/2017 1400000
v7 CryptoNight V1 ; taille de cercle minimum de 7 personnes 06/04/2018 1546000
v8 Bulletproofs activées ; CryptoNight V2 ; taille de cercle fixée à 11 18/10/2018 1685555
v9 Bulletproofs obligatoires 19/10/2018 1686275
v10 Cryptonight-R (V3) ; nouveau format de RingCT 09/03/2019 1788000
v11 Interdiction de l'ancien format de RingCT 12/03/2019 1788720
v12 RandomX remplace Cryptonight-R (V3) 30/11/2019 1978433
v13 Nouveau format de transaction CLSAG 17/10/2020 2210000
v14 Interdiction de l'ancien format de transaction MLSAG 18/10/2020 2210720
v15 Taille de cercle égale à 16 personnes ;  bulletproofs+ ; algorithme dynamique ajustée au poids des blocs 13/08/2022 2688888
v16 Interdiction de l'ancien format de transaction (celui de la V14) 14/08/2022 2689608

À l'écriture de ces lignes (février 2023), plusieurs projets sont en cours de développement par les équipes de Monero. Nous pouvons citer Haveno (un futur exchange de cryptomonnaie décentralisé sur le navigateur Web Tor et le réseau Monero), Seraphis and Jamtis (deux technologies permettant d'améliorer la confidentialité sur la blockchain Monero), ou encore une solution de seconde couche dont le développement reste à venir.

Comment acheter du Monero (XMR) ? 

En dépit de sa nature anonyme et de la crainte des régulateurs envers Monero, il est possible d’acheter du XMR sur de nombreuses plateformes.

L'une des plus fiables d'entre elles est Binance, le leader du marché en termes de volumes d'échange. Vous retrouverez plus de 600 paires d'échanges sur cet exchange.

Binance : la plateforme d'échange crypto de référence
Publicité - Investir comporte des risques (en savoir plus)

Pour acheter du Monero (XMR) :

  1. Inscrivez-vous sur Binance ;
  2. Vous allez recevoir un e-mail et devrez cliquer sur un lien pour vérifier votre compte ;
  3. Déposez des euros sur la plateforme via une carte bancaire ou un virement bancaire ;
  4. Cliquez sur le menu Marché et recherchez la paire EUR/XMR ;
  5. Il ne vous reste plus qu'à en acheter pour le montant de votre choix ;
  6. Félicitations ? Vous êtes l'heureux détenteur de tokens XMR !

? Retrouvez notre guide complet pour acheter du Monero (XMR)

Si vous souhaitez acheter du Monero de manière anonyme, il existe également un service d'échange en pair-à-pair : LocalMonero.

Comment stocker du Monero (XMR) ?

Le stockage de vos cryptomonnaies est important pour les maintenir en sécurité. Pour protéger vos XMR, vous pouvez vous diriger vers un portefeuille froid : ces « Hardware wallet » vous permettent de sortir vos fonds des exchanges de cryptomonnaies en toute sécurité grâce à un stockage hors-ligne.

Le plus célèbre des portefeuilles froids pour protéger ses XMR est le Ledger Nano S Plus : issu de l'entreprise française Ledger, ce produit s'est vendu à plusieurs millions d'exemplaires à travers le monde.

Ledger : la meilleure solution pour protéger vos cryptomonnaies

? Ledger Nano S Plus : Avis et Guide pour Paramétrer le Wallet Crypto de Référence

Notre avis sur Monero et son token XMR

En mettant l'accent sur la confidentialité des utilisateurs et des transactions, Monero nage à contrecourant des idéaux de transparence pseudonyme revendiqués par la majorité des autres blockchains. Ses différentes technologies font de ce réseau un pionnier dans la sauvegarde de la vie privée des individus.

Malgré tout, les outils permettant l'anonymat et l'intraçabilité des activités sont très prisés des criminels pour mener à bien leurs opérations. Pour cette raison, nombreux sont les gouvernements à se méfier, voire à bannir les cryptomonnaies ou applications permettant une grande confidentialité, comme cela a été le cas lorsque les plateformes d’échange de Corée du Sud ont délisté le Monero.

Monero a su prouver sa résilience en traversant plusieurs cycles haussiers et baissiers : sa communauté engagée, sa protection des informations personnelles et son réseau de mineurs décentralisés lui permettent de se hisser dans le top 30 des cryptomonnaies les plus capitalisées du marché (février 2023).

Cependant, pour faire valoir ses idéaux de protection des données à plus grande échelle, Monero doit accroître le nombre de ses services, à commencer par proposer une solution de scalabilité, voire un langage de programmation permettant la création d'une finance décentralisée (DeFi) totalement anonyme.

Retrouvez plus de 100 fiches synthétiques sur les cryptomonnaies

Quel est votre avis sur Monero (XMR) ?

- 61 évaluation(s)

Réseaux sociaux & liens utiles du projet

Site internet White Paper Twitter Logo Reddit Github

Sources : Mastering Monero, Monero

Subscribe
Me notifier des
guest
4 Commentaires
Inline Feedbacks
View all comments
T1000

Bonjour,
étant donné sa nature et par le fait que l'algorithme de Monero est designé pour être anti-ASIC, il est intéressant de miner cette cryptomonnaie, même avec peu de ressources. Pour les intéressés, voici un site détaillant le fonctionnement du minage ainsi que le logiciel à utiliser :

Contenu modéré : à risque

Jo023

J'ai un peu peur que les états interdisent cette monnaie du fait qu'elle soit complètement intraçable...

Robin

Salut Snowkay, tu peux en acheter sur plusieurs plateformes : Bitfinex, Bittrex, Poloniex, Bithumb, HitBTC...
Si tu souhaites en acheter rapidement je te conseille de privilégier les plateformes qui ont le plus de volume et donc sur lesquelles il y a le plus de vente et d'achat.
Tu peux consulter les différents exchanges (plateformes d'échanges de crypto-monnaies) qui proposent Monero ainsi que leur volume sur ce lien : https://coinmarketcap.com/currencies/monero/#markets

Voir plus
Tout voir

Cryptoast

Le site qui explique tout de A à Z sur le Bitcoin, la blockchain et les crypto-monnaies. Des actualités et des articles explicatifs pour découvrir et progresser dans ces secteurs !


Les articles les plus lus

L'adresse Bitcoin d'un mineur dormant depuis 14 ans vient de se réveiller et déplace 3,3 millions de dollars

L'adresse Bitcoin d'un mineur dormant depuis 14 ans vient de se réveiller et déplace 3,3 millions de dollars

Le marché des cryptomonnaies dans le rouge vif alors que la tension monte entre Israël et l'Iran

Le marché des cryptomonnaies dans le rouge vif alors que la tension monte entre Israël et l'Iran

Baisse du Bitcoin (BTC) : presque 1 milliard de dollars liquidés sur le marché des cryptomonnaies

Baisse du Bitcoin (BTC) : presque 1 milliard de dollars liquidés sur le marché des cryptomonnaies

Qu'est-ce que Core ? Cette blockchain qui s'appuie sur Bitcoin pour surmonter le trilemme des blockchains

Qu'est-ce que Core ? Cette blockchain qui s'appuie sur Bitcoin pour surmonter le trilemme des blockchains