Fermeture de la Banque centrale, abandon de la monnaie fiat... La téméraire politique économique de Javier Milei, le président de l'Argentine
Le controversé président de l’Argentine, Javier Milei, vient de confirmer son engagement pour lutter contre l’inflation et la pauvreté en Argentine. Cela passera par une fermeture de la Banque centrale, et une révolution monétaire au détriment du peso (ARS). Qu’est-ce qui se dessine dans le pays ?
Javier Milei confirme sa politique économique
Le très populiste Javier Milei avait basé une partie de sa campagne sur une promesse choc : celle de « dynamiter » la Banque centrale d’Argentine. Cela afin de lutter contre l’inflation galopante, qui atteint plus de 140 % sur l’année. La mesure, visant à apaiser le mécontentement de la population, n’est cependant pas inédite. Plusieurs pays d’Amérique latine ont déjà fait ce choix… Avec des résultats mitigés.
La fermeture de la Banque centrale s’inscrit dans une politique de « dollarisation » de l’économie. Javier Milei compte se débarrasser complètement du peso argentin (ARS), au profit des billets verts américains (USD). Ceux-ci sont déjà de facto une devise de réserve en Argentine, face à une inflation qui est devenue catastrophique, et qui pourrait atteindre +180 % d’ici à la fin de l’année.
👉 Pour aller plus loin – Javier Milei est élu président de l’Argentine, mais est-il vraiment pro-Bitcoin ?
Depuis l’élection du nouveau président, des rumeurs circulaient cependant sur sa volonté réelle de fermer l’institution financière principale du pays. Cette semaine, Javier Milei a donc publié un communiqué confirmant son engagement :
Recevez jusqu'à 500 $ en bonus en déposant des fonds sur eToro« Étant donné les fausses rumeurs qui courent, nous voulons clarifier que la fermeture de la Banque centrale d’Argentine n’est pas un sujet négociable. »
Un équilibre qui sera dur à trouver
Javier Milei ne dispose cependant pas d’énormément de marge de manœuvre. Au-delà de cette mesure très symbolique, redresser effectivement l’économie d’Argentine est plus qu’une gageure. Plusieurs présidents et directeurs de la Banque centrale s’y sont déjà cassé les dents. Par ailleurs, la politique de dollarisation s’inscrit en opposition à la tendance actuelle en Amérique latine. Dans cette région du monde, le courant dominant serait en effet plutôt la dédollarisation, avec des dirigeants qui ont fermement marqué la distance avec la monnaie des États-Unis.
👉 Apprenez-en plus à ce sujet – Qu’est-ce que la dédollarisation ? Comprendre ce phénomène que les États-Unis redoutent
Cette semaine, Javier Milei a rencontré la directrice du FMI, Kristalina Georgieva. Le président élu a discuté notamment de la dette de l’Argentine, qui a contracté un prêt de 44 milliards de dollars auprès de l’institution internationale. Le pays peine à rembourser la somme, et Javier Milei compte bien sabrer le budget social et faire des coupes importantes pour se débarrasser de cette obligation, qui pèse lourdement sur l’économie.
La thérapie de choc proposée par Javier Milei sera-t-elle donc efficace ? Cela reste à voir : l’économie d’Argentine représente comme il le dit lui-même « un grand défi ». Cette semaine, le président élu voyage aux États-Unis pour rencontrer Joe Biden. Il prendra ses fonctions le 10 décembre prochain.
🗞️ Précommander notre journal n°5 avec des contenus exclusifs, dont le Cryptoast21Sources : Reuters
La Newsletter crypto n°1 🍞
Recevez un récapitulatif de l'actualité crypto chaque jour par mail 👌
Certains contenus ou liens dans cet article peuvent être de la publicité. Cryptoast a étudié les produits ou services présentés, mais ne saurait être tenu responsable de tout dommage ou perte liés à leur usage. Investir dans les cryptomonnaies comporte des risques. N'investissez que ce que vous êtes prêt à perdre.
