La Bourse de Gibraltar (GSX) sur le point d'être rachetée par la blockchain Valereum
La blockchain Valereum a placé une option pour un rachat de 80% de la bourse de Gibraltar (Gibraltar Stock Exchange). La bourse deviendrait ainsi la première au monde à proposer l'achat de titres via de la cryptomonnaie.
La Bourse de Gibraltar pourrait adopter la cryptomonnaie
Selon un article du Guardian, les régulateurs de marchés financiers examinent actuellement une proposition de la blockchain Valereum visant à racheter la Bourse de Gibraltar (GSX) pour l'année 2022.
Nick Cowan, le directeur général de GSX, s'y est montré très favorable, annonçant qu'il souhaitait contribuer à la réussite des objectifs de Valereum.
Concrètement, cela signifie que la GSX pourrait devenir le premier territoire au monde où l'on verra s'échanger des titres de Bourse classiques aux côtés de cryptomonnaies comme le Bitcoin (BTC), l'Ether (ETH), le Dogecoin (DOGE) ou le stablecoin Tether (USDT).
Richard Poulden, le PDG de Valereum, a déclaré à ce sujet :
« Gibraltar est un endroit super pour un exchange de la sorte, notamment car on y parle anglais, que la structure légale est solide et que les standards européens nous assurent une régulation sûre [...]. C'est une opportunité très excitante pour les investisseurs puisqu'ils seront capables d'utiliser de la cryptomonnaie pour investir dans des titres habituellement dépendants de la monnaie fiduciaire. »
À l'heure actuelle, le prix pour un rachat de cette ampleur n'a toujours pas été dévoilé.
Selon l'accord, Valereum deviendrait propriétaire de la Bourse de Gibraltar, détenant 80% des parts de cette dernière et lui laissant les 20% restants.
Il faut souligner qu'une telle proposition est possible car Gibraltar est un petit territoire de 7km², où résident environ 32 000 habitants et où le secteur financier n'est régulé que par une équipe de 82 personnes.
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Cependant, un tel changement dans le secteur financier n'est pas sans risque.
Effectivement, des experts financiers annoncent déjà que Gibraltar pourrait faire face à des sanctions notamment de la part des États-Unis si l'accord était accepté. Selon eux, cela ouvrirait davantage les portes au blanchiment d'argent et au marché noir grâce à l'anonymat procuré par les échanges en cryptomonnaies.
Comme nous l'expliquions dans cet article, prouver que les crypto-actifs permettraient de faciliter les activités illégales relève quasiment de l'impossible, mais les stéréotypes ont la vie dure.
Nul doute que les conglomérats banquiers font tout leur possible pour essayer de mettre des bâtons dans les roues au développement des échanges en cryptomonnaies, qui connaissent malgré tout une popularité croissante.
L'occasion de se racheter
Rappelons d'ailleurs que Gibraltar avait poursuivi un journal espagnol en 2015, qui l'avait alors accusé d'être un repaire du crime organisé et de l'argent sale.
Le rachat de la Bourse est donc une occasion pour le territoire britannique d'outre-mer de se racheter une nouvelle image, comptant sur une régulation sans faille de son système financier.
Albert Isola, le ministre du Numérique, des Services financiers et des Services publics de Gibraltar a souhaité appuyer cette volonté :
« Alors que Gibraltar était un paradis fiscal il y a une vingtaine d'années, le territoire a maintenant remanié ses politiques fiscales et de partage d'informations. L'introduction de la réglementation des cryptomonnaies a un effet similaire : éradiquer les mauvais acteurs et fournir une assurance aux investisseurs. »
Une chose est sûre, si l'accord est validé, cela annoncera une nouvelle ère dans le monde de la finance, puisque d'autres juridictions seraient amenées à emboîter le pas de Gibraltar, surtout dans la mesure où la popularité des cryptomonnaies a très largement progressé cette année.
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