Le piège de la dette française pourrait profiter à Bitcoin, selon Arthur Hayes

Le déficit du gouvernement français devient une publicité pour Bitcoin

En 2024, la France a enregistré un déficit public de plus de 168 milliards d’euros, soit 5,8 % du PIB, bien au-delà de la limite des 3 % imposée par l’Union européenne. La mauvaise gestion budgétaire, accentuée par la hausse des taux d’intérêt, alourdit considérablement le poids de la dette sur l’économie française.

L’agence Fitch a récemment abaissé la note souveraine de la France, un signal qui augment aussi la pression sur la BCE pour envisager de nouveaux programmes de relance monétaire.

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Arthur Hayes, cofondateur de la plateforme d’échange BitMEX, a récemment déclaré au média Cointelegraph que la situation budgétaire de la France était un signal fort pour l’avenir de Bitcoin.

Selon lui, le déficit public du gouvernement français n’est pas seulement un problème national, mais une alerte pour toute l'Union Européenne. Cette dette créerait un déséquilibre financier pouvant forcer la Banque centrale européenne (BCE) à envisager une solution : imprimer de la monnaie.

Hayes souligne que près de 60 % de la dette française est détenue par des investisseurs étrangers, notamment allemands et japonais. Or, dans le contexte géopolitique actuel, ces capitaux ont tendance à se retirer pour se réinvestir dans leurs marchés domestiques.

Cette baisse de demande pour les obligations françaises pourrait fragiliser encore plus la position de la France et accroît la dépendance de l’Europe à la création monétaire.

Selon lui, il n’y a pas d’alternative : la BCE devra choisir entre imprimer maintenant pour soutenir les dépenses publiques, ou imprimer plus tard pour sauver le système bancaire européen. Dans les 2 cas, elle perdra en crédibilité et en contrôle.

Pour Hayes, ce mécanisme est une « opportunité formidable » pour Bitcoin. En effet, chaque période d'assouplissement monétaire injecte des milliards, voire des milliers de milliards, dans l’économie, diluant la valeur des monnaies fiat et poussant une partie des capitaux vers des actifs alternatifs.

Ainsi, le déficit français et la réponse monétaire européenne qui en découle pourraient alimenter une nouvelle phase de croissance pour l'adoption de Bitcoin, renforçant son statut de valeur refuge face à l'ingérence des États.

Les conséquences presque invisibles de la création monétaire

Dans un récent direct avec Alexandre Stachtchenko, expert en Bitcoin qui s'était présenté aux elections legislatives sous les couleurs du BTC, mettait en avant 4 effets majeurs de la politique monétaire :

1. L’inflation érode l’épargne et le pouvoir d’achat, forçant les travailleurs à négocier leur salaire sans cesse pour maintenir leur niveau de vie,
2. Elle creuse les inégalités patrimoniales, car ceux qui détiennent des actifs financiers ou immobiliers échappent à la dévalorisation monétaire, tandis que les jeunes accèdent plus difficilement à la propriété,
3. Ce système encourage la consommation au détriment de l’épargne, ce qui accroît à la fois les sources et l’intensité de la pollution,
4. L’absence de contrainte monétaire se traduit pour l’État par l’absence de contrainte budgétaire. Cela affaiblit le débat démocratique en transformant des choix complexes entre priorités en simples jugements moraux.

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Ces 4 points, ainsi que le problème du déficit pointé du doigt par Arthur Hayes mettent en lumière un problème structurel presque jamais abordé dans le débat politique français.

Cette situation économique et politique favorise indirectement l’adoption du Bitcoin, en incitant les citoyens à chercher des alternatives et des refuges, parmi lesquels le BTC s’impose de plus en plus.

Source : Cointelegraph

Journaliste et vulgarisateur passionné par Bitcoin, je m’attache à rendre accessible un sujet souvent complexe.
J’ai réalisé un documentaire tourné au Salvador, qui explore de manière pragmatique l’impact de Bitcoin sur le pays.
Chaque semaine, je présente l’émission « Pair à pair », un rendez-vous qui décrypte l’actualité et les enjeux du protocole Bitcoin, avec rigueur et pédagogie.
Je publie également, au quotidien, des articles et réflexions pour nourrir l'intérêt pour le BTC et encourager le débat autour de cette révolution monétaire et technologique.

Marius Farashi Tasooji

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