La France a gaspillé 2 fois plus d’énergie solaire en 1 an, et si EDF avait besoin de Bitcoin ?

2 TWh d'électricité renouvelable gaspillée en 2025

Selon le rapport de RTE, au 1er semestre 2025, la France a gaspillé 2 térawattheures (TWh) d’électricité renouvelable, soit 1,2 TWh provient du solaire et 0,8 TWh de l’éolien, c'est près du double de l'année passée (1,1 TWh). Ce gaspillage représente environ 0,7 % de l’électricité totale produite dans le pays (273,4 TWh).

Cette perte est principalement due à de fortes variations entre la production solaire et éolienne et la demande d'électricité, un phénomène appelé « écrêtement ». C'est-à-dire que ces centrales électriques produisent plus d'électricité que les usagers du réseau en ont besoin.

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La production de surplus par le parc électrique est un phénomène inévitable : il est impossible d’ajuster parfaitement la production à la demande et de prévoir, à chaque instant, la quantité exacte de watts-heures consommés.

Entre avril et juin 2025, ce serait près de 10 % de la production solaire qui a été gaspillée, contre 5 % en 2024 et 1 % en 2023. Malgré une hausse des exportations (37,6 TWh), les infrastructures ne suffisent pas à absorber les excédents.

Cela signifie que certains producteurs doivent vendre leur électricité à un prix très bas, voire négatif, ou ne peuvent tout simplement pas produire, car le réseau n’en a pas besoin à ce moment-là.

Ce scénario s’est produit pendant 363 heures au 1er semestre, un record. En d’autres termes, la France paie pour gaspiller de l’électricité verte.

Et si EDF avait besoin de Bitcoin pour maintenir son réseau et réduire sa dette ?

C’est ici que Bitcoin entre en scène. Bien qu’il soit souvent accusé de consommer « trop » d’énergie, le minage de Bitcoin peut au contraire valoriser les surplus d’électricité renouvelable.

Comment ? En installant des fermes de minage à proximité des centrales, qui ne fonctionneraient que lorsque le réseau est excédentaire.

Contrairement à d’autres industries, le minage est ultra-flexible : les machines peuvent s’éteindre et se rallumer presque instantanément. Cela permet de soutenir le réseau en période creuse, sans le surcharger.

Ce modèle est déjà adopté ailleurs : au Texas, l’opérateur ERCOT a réservé plus de 1,7 GW pour les mineurs afin d'absorber les pics de production solaire. Au Japon, TEPCO mine du Bitcoin avec ses surplus.

Outre la stabilité du réseau, le minage génère des revenus à partir d’une énergie autrement perdue. Mieux encore : la chaleur dégagée par les machines peut être recyclée pour chauffer des bâtiments, comme le fait DCX dans un hôtel de 40 chambres. Cela double l'efficacité énergétique tout en réduisant les déchets informatiques, car pouvant rentabiliser de vieilles machines.

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À l’heure où EDF fait face à une dette record, des pertes croissantes liées aux renouvelables et un défi de modernisation du réseau, le minage de Bitcoin apparaît comme une solution pragmatique : absorber les surplus, alléger les tensions sur le réseau, et transformer des pertes en profits.

Il ne s’agit pas d’alimenter Bitcoin avec la même énergie que les particuliers utilisent, mais d’utiliser ce qui serait autrement jeté. La France n’a pas besoin de plus d’énergie, elle a besoin d’un meilleur usage de celle qu’elle produit déjà.

Source : RTE

Journaliste et vulgarisateur passionné par Bitcoin, je m’attache à rendre accessible un sujet souvent complexe.
J’ai réalisé un documentaire tourné au Salvador, qui explore de manière pragmatique l’impact de Bitcoin sur le pays.
Chaque semaine, je présente l’émission « Pair à pair », un rendez-vous qui décrypte l’actualité et les enjeux du protocole Bitcoin, avec rigueur et pédagogie.
Je publie également, au quotidien, des articles et réflexions pour nourrir l'intérêt pour le BTC et encourager le débat autour de cette révolution monétaire et technologique.

Marius Farashi Tasooji

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