Le Salvador et le Pakistan établissent une collaboration bilatérale sur le sujet des cryptomonnaies

FMI : le meilleur ennemi des pays pro-crypto

Cela fait déjà plusieurs années que les cryptomonnaies sont stockées et/ou utilisées par les gouvernements de pays en voie de développement. Il faut dire que leur détention - la plupart du temps sous forme de Bitcoin - offre une protection très intéressante face aux aléas économiques, tout en marquant une distance bienvenue avec le dollar américain.

Un exercice mené avec conviction depuis 2021 par le président du Salvador, Nayib Bukele, afin de faire de son petit pays d'Amérique centrale le premier au monde à intégrer le BTC comme monnaie à cours légal. Et autant dire qu'il en faut pour s'opposer dans le même temps aux pressions du Fonds monétaire international (FMI), bien décidé à mettre son grain de sable dans cet engrenage.

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Un rapport de force essentiellement basé sur un prêt de 1,4 milliard de dollars validé en fin d'année dernière par cette instance internationale, qui fait très clairement écho au programme de 7 milliards de dollars auquel peut prétendre le Pakistan jusqu'en 2027.

Le problème ? Ce pays du Moyen-Orient vient d'enclencher une politique nationale pro-crypto que l'on peut qualifier d'agressive, à base de minage de Bitcoin et de rendements générés à l'aide de la finance décentralisée (DeFi). Une incursion qui pourrait nécessiter de trouver un guide digne de confiance.

Le Salvador et le Pakistan s'unissent

L'aspect communautaire et collaboratif apparaît comme une donnée essentielle du secteur des cryptomonnaies. Visiblement, cette règle s'applique également aux gouvernements désireux d'intégrer cette option numérique à leurs ambitions gouvernementales.

C'est en tout cas ce que confirme le rapprochement stratégique opéré entre le Salvador et le Pakistan. En effet, le responsable du Pakistan Crypto Council et assistant du Premier ministre pakistanais sur les cryptomonnaies et la blockchain, Bilal Bin Saqib, vient de rencontrer le président du Salvador, Nayib Bukele.

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Au programme - officiel - de leur entretien, la mise en place d'une collaboration bilatérale impliquant un partage d'expérience et de connaissance sur le sujet des cryptomonnaies. En toile de fond néanmoins, et de manière plus officieuse, il reste également possible d'imaginer que ce rapprochement sera également destiné à partager leurs expériences compliquées avec le FMI.

Le Pakistan s'impose comme le 5e pays le plus peuplé du monde, avec une part estimée à presque 10 % de sa population qui serait adepte de trading et/ou détiendrait des cryptomonnaies. Un terreau très fertile pour y implanter une politique crypto nationale, en particulier avec le soutien de Nayib Bukele, largement reconnu comme légende dans le domaine.

Source : Bloomberg

Passionné par les cryptomonnaies et le principe de décentralisation depuis de nombreuses années, je souhaite partager cette expérience avec le plus grand nombre. Je m'attache également à décrypter les enjeux associés à l'évolution de cet écosystème au sein de la finance traditionnelle.

Hugh Bernard

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