SharpLink achète des centaines de millions de dollars d’ETH, son cours s’effondre – Pourquoi ?

Crypto Treasury Companies : le nouveau paradigme

Depuis quelques mois maintenant, les trésoreries d'entreprise affichent une ouverture sans précédent aux cryptomonnaies. Et c'est encore une fois le Bitcoin qui se taille la part du lion, avec un effet dynamisant immédiat sur le cours des actions impliquées.

Une logique entrepreneuriale également ouverte à Ethereum. Avec l'ambition de surfer sur le caractère hautement stratégique de sa blockchain au sein de la finance décentralisée (DeFi), mais également sur le démarrage tant attendu d'une véritable tendance haussière durable pour la cryptomonnaie ETH.

Mais comme tout ce qui touche à ces actifs numériques, les avis sont partagés sur les conséquences possibles de cette adoption d'un nouveau genre. Au point de poser la question légitime d'un éventuel effet de bombe à retardement. En particulier du fait de l'importante volatilité du secteur.

Un doute qui vient peut-être d'avoir sa première conséquence dévastatrice. Le tout en relation directe à la société SharpLink Gaming, récemment associée à Consensys dans le cadre d'un achat massif de 425 millions de dollars en ETH. Avec une action en chute libre au cours des dernières heures.

SharpLink : le scénario d'un premier effondrement boursier ?

Pour comprendre la situation actuelle, il faut remonter un peu dans le temps. Le 28 mai dernier, la société SharpLink annonçait sa volonté de conclure une offre de titres pour 425 millions de dollars. Le tout en relation étroite avec la société crypto Consensys (MetaMask).

Le but ? Construire la plus importante trésorerie Ethereum jamais connue pour une entreprise cotée en bourse. Une annonce explosive qui est à l'image de la situation actuelle. En effet, son action SBET affiche une baisse de presque 70 % sur les dernières heures.

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Évolution du cours de l'action SharpLink (SBET)

Pourquoi un tel effondrement aussi soudain ? Il semblerait que cela soit lié au dépôt visiblement peu opportun d’un Formulaire S-3 auprès de la SEC, effectué par la société SharpLink. Ce dernier lui octroie en effet le droit de revendre près de 58,7 millions d’actions ordinaires à une centaine d'investisseurs, dans le cadre d'une offre d'investissement privé en capitaux publics (PIPE).

Un simple malentendu en cours de rétablissement ?

Il n'en fallait apparemment pas plus pour faire paniquer les marchés. Pourtant, le PDG de Consensys - nouvellement président du Conseil d'administration de SharpLink - affirme que tout cela serait un simple malentendu.

Certains interprètent mal le dossier S-3 de SBET : il enregistre les actions en vue d'une revente potentielle par des investisseurs antérieurs. La colonne « Actions détenues après l’offre » est hypothétique, en supposant la vente complète des actions enregistrées. Il s'agit d'une procédure post-PIPE standard dans le commerce, et non d'une indication des ventes réelles. - Joseph Lubin (Consensys)

Dans le même temps, la société SharpLink vient de publier un communiqué de presse pour tenter de sauver la situation. Cela afin d'officialiser son acquisition de 176 271 ETH pour un total de 463 millions de dollars. Est-ce que cette annonce sera suffisante pour relancer le cours de son action ?

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Malentendu ou non, cette affaire révèle le caractère potentiellement instable associé à l'accélération actuelle des stratégies de trésorerie crypto. Comme dans le récent cas de la société Trident Digital, dont l'action s'est également effondrée en bourse suite à sa volonté de constituer un stock de 500 millions de dollars en XRP. Serait-ce déjà la fin de l'effet crypto d'entreprise ? Ou bien serait-ce réservé au seul Bitcoin ?

Sources : Joseph Lubin, SharpLink

Passionné par les cryptomonnaies et le principe de décentralisation depuis de nombreuses années, je souhaite partager cette expérience avec le plus grand nombre. Je m'attache également à décrypter les enjeux associés à l'évolution de cet écosystème au sein de la finance traditionnelle.

Hugh Bernard

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