Craig Wright rompt l'accord de règlement de l'affaire Kleiman

Craig Wright s'est retiré de l'accord de règlement avec la succession de Dave Kleiman en raison de son incapacité à le financer. L'information a été révélée par un document judiciaire déposé par l'avocat du demandeur le 30 octobre.

Craig Wright n'a plus de porte de sortie

L'ensemble de l'affaire devait faire l'objet d'un accord non contraignant et les deux parties travaillaient à la rédaction des documents nécessaires. Cependant, après seulement quelques semaines, Wright n'a pas coopéré avec les plaignants et il semblerait qu'il ne pouvait plus respecter le processus de règlement, choisissant de rompre l'accord non contraignant avec un préavis. Par conséquent, l'affaire se poursuivra le 30 mars 2020.

La bataille juridique interminable semblait avoir touché à sa fin après que la Cour fédérale de Floride a condamné Wright à renoncer à 550 000 bitcoins, soit 50% de ses fonds. La propriété intellectuelle détenue par Craig Wright devait aussi être livrée à la famille de son ancien associé.

Craig Wright a été poursuivi en 2018 par Ira Kleiman, le frère de son ancien associé Dave Kleiman. Les deux hommes avaient miné des centaines de milliers de bitcoins entre 2009 et 2013. Toutefois, après la mort de son associé, Wright a été accusé de lui avoir volé la totalité des bitcoins qu'il détenait.

La situation se dégrade de jour en jour pour Craig Wright. Il s'est mis à dos la majorité des personnes liées à l'affaire, y compris deux juges fédéraux et sans doute même ses propres avocats. Craig Wright ne peut presque plus se défendre et doit payer ce qui lui est imposé, l'espoir que les charges contre lui soient retirées est désormais quasi nul.

La suite dans quelques jours

À la suite de la rupture de l'accord, le cabinet d'avocats a expliqué avoir été en contact avec James Wilson, le directeur financier des entreprises appartenant à Craig Wright entre 2012 et 2013. Cette période-ci remonte à l'époque où Dave Kleiman était encore en vie et où Wright a prétendu qu'il avait vendu les intérêts de Dave dans ses entreprises en échange d'une somme importante de bitcoins.

Le 31 octobre, James Wilson a déclaré au comité qu'il se rendrait aux États-Unis et qu'il serait disponible pour témoigner le 8 novembre à Washington D.C. L'avocat de la partie adverse, en revanche, a fait savoir qu'il n'avait pas l'intention de consentir à la déposition à la date susmentionnée. Le plaignant précise :

“ Selon les règles locales de ce district, les parties doivent avoir un préavis de 7 jours pour une déposition en Floride, mais de 14 jours pour une déposition hors de l'état. ”

Par conséquent, les demandeurs sollicitent que la Cour leur permette de faire témoigner James Wilson le 8 novembre 2019 à Washington à condition qu'ils donnent aux avocats de la défense la possibilité d'assister à la déposition par retransmission vidéo.

La situation pour Wright semble avoir atteint un point de non-retour. Suite à certains de ses propos publics plutôt étranges et contradictoires, on se demande même s'il est complètement lucide. Le mois dernier lors d'une conférence où il a pris la parole, le créateur autoproclamé du Bitcoin a accusé Satoshi Nakamoto qui d’après lui est un autre développeur, de l’avoir plagié. Ses déclarations sont plutôt curieuses étant donné qu’il assure lui-même être Satoshi Nakamoto.

Directeur de publication de Cryptoast, je découvre le Bitcoin et la technologie blockchain en 2017. Depuis, j'ai accumulé une vaste connaissance du Web3 et je m'efforce de partager un contenu de haute qualité pour démocratiser ce secteur auprès du grand public. Grâce à une équipe dévouée et passionnée, Cryptoast est devenu une référence incontournable, fournissant des analyses approfondies et des informations pertinentes pour tous les passionnés et curieux de l'univers des cryptomonnaies et du Web3.

Clément Wardzala

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