Corée du Sud : un programme gouvernemental utilisera la blockchain pour stocker des données d’identité
Plusieurs banques d’ampleur ont rejoint un projet gouvernemental sud-coréen centré autour de la technologie des registres distribués. L’initiative décentralisée vise à stocker les données d’identité des habitants de Corée du Sud sur la blockchain.
Sécuriser les données d’identité grâce à la blockchain
Comme le rapporte CoinDesk, le programme a été officiellement annoncé cet été. C’est un consortium d’organisations qui gouvernera la plateforme. Il est composé de grandes entreprises coréennes, notamment Samsung Electronics, Koscom, KEB Hana Bank et SK Telecom. Quatre institutions d’ampleur ont également annoncé prendre part au projet ce mois : Shinhan Bank, NH Nonghyup Bank, BC Card et Hyundai Card.
L’initiative, nommée Initial DID Association (IDA), est portée par des instances gouvernementales, à l’inverse d’ICONLOOP, qui propose des services similaires. Notamment le ministère des Sciences, ainsi que la Korea Internet & Security Agency (KISA). IDA devrait permettre de créer une solution mobile, qui stockera de manière sécurisée des informations d’identification directement sur la blockchain. Pour les utilisateurs, il s’agira donc d’un nouveau moyen de prouver leur identité lors de transactions effectuées en ligne, ou pour toute action nécessitant la vérification de l’identité.
Le projet se concentrera d’abord sur deux secteurs plus restreints. En premier lieu, il sera utilisé au sein des universités coréennes, afin de livrer des certificats, mais aussi pour accéder à des notes d’examen. Ensuite, le projet devrait inclure le domaine des crédits : notamment les certificats nécessaires à l’obtention d’un emprunt. La première phase du projet devrait être fonctionnelle dès 2020.
Les solutions blockchain gouvernementales se développent
La Corée du Sud fait partie des économies d’ampleur qui sont historiquement très favorables aux technologies des registres distribués. En août dernier, le gouvernement avait confirmé vouloir créer une crypto-monnaie afin de récompenser les habitants lors de l’utilisation de services publics. Il a également créé une « blockchain free zone » à Busan afin de promouvoir le développement de ces technologies.
Mais cette bonne volonté a des limites. Bien qu’il mise sur la blockchain, le pays reste bien plus strict en ce qui concerne les crypto-actifs non gouvernementaux. Les ICO y sont ainsi toujours interdites, et la ligne officielle du gouvernement est claire : oui à la blockchain, mais non aux cryptos en soi. Côté habitants, c’est une autre histoire : les Coréens du Sud sont particulièrement friands de cryptodevises. En mai, la plateforme LocalBitcoins avait ainsi connu des volumes records au sein du pays. Binance avait flairé le filon et envisageait d’y lancer un exchange local. Un assouplissement des règles de la part de Séoul pourrait donc porter encore plus le secteur.
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