Majorana 1 de Microsoft, une révolution quantique qui pourrait faire vaciller les fondations de Bitcoin ?
Microsoft dévoile une percée quantique qui pourrait redéfinir l'avenir de l'informatique. Dans l'ombre de cette révolution, une question persiste dans l'imaginaire collectif : l'ère quantique pourrait-elle menacer la sécurité de Bitcoin ? Tout comme Rome ne s'est pas construite en un jour, le temps semble offrir une chance de préparer des défenses robustes avant que la menace ne devienne tangible.

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Microsoft ouvre un nouveau chemin pour l'informatique quantique
Microsoft vient de révéler la première puce quantique au monde alimentée par une nouvelle architecture de noyau topologique. Une avancée technologique qui permettra la réalisation d'ordinateurs quantiques capables de résoudre des problèmes significatifs dans les années à venir.
Cette innovation repose sur le tout premier topoconducteur au monde, un matériau permettant de créer un nouvel état de la matière se trouvant à la frontière entre le solide, le liquide et le gaz.
Cette avancée technologique est le fruit de 88 ans de réflexions, car le matériau clé, la particule de Majorana, avait été théorisé pour la première fois par Ettore Majorana en 1937.
Grâce à cette composition, ces qubits seront bien plus résistants aux erreurs. En effet, contrairement aux qubits quantiques traditionnels, qui perdent leur état de superposition à la moindre perturbation et arrêtent de fonctionner avant la fin des calculs, ceux-ci demeureront stables plus longtemps.
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En distribuant l'information dans un système quantique, même si une partie est perturbée, le qubit dans son ensemble ne s'effondrera pas. C’est comme un réseau de racines sous un arbre : si une racine se brise, l’ensemble du système demeure solide et stable.
Cet état est utilisé pour créer un qubit, l'unité fondamentale de l'informatique quantique, qui sera à la fois plus stable et rapide, permettant un contrôle numérique sans les compromis nécessaires pour les alternatives actuelles.
A couple reflections on the quantum computing breakthrough we just announced...
Most of us grew up learning there are three main types of matter that matter: solid, liquid, and gas. Today, that changed.
After a nearly 20 year pursuit, we’ve created an entirely new state of… pic.twitter.com/Vp4sxMHNjc
— Satya Nadella (@satyanadella) February 19, 2025
Le fait que Microsoft soit capable de créer et de maîtriser ces nouvelles particules pour produire des qubits fiables lui confère un net avantage sur les ordinateurs quantiques actuels de Google et IBM, qui reposent sur des supraconducteurs.
Une reconnaissance bien méritée pour des investissements de longue haleine, puisque ce projet a vu le jour au début des années 2000, devenant ainsi l'un des plus anciens efforts de recherche et développement de l'entreprise.
Cette rupture technologique « offre une voie de développement à des systèmes quantiques qui peuvent évoluer jusqu'à un million de qubits et qui sont capables de s'attaquer aux problèmes industriels et sociétaux les plus complexes », explique Microsoft.
Trade Republic : acheter des cryptos et des actions en 5 minutesL'informatique quantique est-elle vraiment une menace pour Bitcoin ?
À chaque annonce de ce type, des questions sur la résistance de Bitcoin face à l'informatique quantique surgissent. Pourtant, bien que cette percée puisse accélérer la menace, il n'y a pas d'urgence à modifier le protocole Bitcoin dans l'immédiat.
La menace quantique reste une préoccupation à long terme. Certains experts comme Adam Back, cryptographe renommé et défenseur de Bitcoin, estiment d'ailleurs que l’urgence est largement exagérée.
I'm exhausted with all this Quantum Computing talk, it's barely a viable technology, everyone focuses on it potentially breaking encryption without even understanding how one works, no one talks about the fact that there are major issues with thermodynamics, memory, and…
— Adrian Morris (@Adrian_R_Morris) February 20, 2025
Selon lui, les avancées dans les algorithmes de signature post-quantique permettront à Bitcoin de se préparer à l'avenir, avec des solutions possibles qui pourraient être ajoutées au réseau lorsque cela deviendra nécessaire. Il prévoit également que les signatures post-quantiques, lorsqu'elles seront disponibles, seront plus compactes et mieux testées, offrant ainsi une transition fluide.
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Pour les partisans de la sécurité à long terme, comme Preston Pysh, cette approche progressive est la voie à suivre. Selon lui, BIP-360 est une proposition solide qui pourrait être mise en œuvre à un moment donné via une fourche souple, mais il est encore trop tôt pour agir de manière précipitée.
En fin de compte, même si l’informatique quantique pourrait un jour poser un défi, aucune solution de sécurité ne se met en place du jour au lendemain. Il semble qu'il y ait suffisamment de temps pour trouver des solutions robustes avant qu'une véritable menace ne se matérialise.
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Dommage que l'article ne donne aucun détail pour expliquer pourquoi il n'y a pas urgence à renforcer la sécurité de Bitcoin.
Il y a bien entendu la taille de la base de données, la trop faible puissance actuelle des premiers processeurs quantiques et bien entendu la sacro-sainte décentralisation du réseau bitcoin.
Mais il y a certainement d'autres éléments à expliquer pour ceux qui ne connaissent pas du tout le sujet.