Le Ministère de l’Intérieur lance un appel d’offres pour lutter contre les transactions sur le Darknet

Le Ministère de l’Intérieur lance un appel d’offres pour lutter contre les transactions sur le Darknet

 

 

La plateforme Marchés Public du gouvernement a récemment lancé un appel d’offres lié aux crypto-monnaies. Le Ministère de l’Intérieur souhaite se doter prochainement d’outils permettant de pister les transactions effectuées sur le Darknet. Cet appel d’offre concerne en premier lieu le Bitcoin (BTC) mais pourrait être étendu à d’autres crypto-monnaies dans le futur.

 

Lutter contre le blanchiment d’argent

L’appel d’offre explique plus en détail la démarche du Ministère de l’Intérieur : « Les services de la sécurité intérieure sont de plus en plus confrontés à des vendeurs agissant sur le Darknet : sur cette partie de l’Internet, les vendeurs se sentent à l’abri de toute capacité d’identification. Afin de démasquer ces vendeurs frauduleux, les enquêteurs et analystes s’attachent à l’examen de toutes les traces laissées par ces derniers. Parmi les indices, figurent notamment les traces de transactions illicites dans la blockchain Bitcoin. »

Les outils ainsi créés seront destinés à la Gendarmerie Nationale, la Police Nationale ainsi que la Douane. Pour l’instant, seul le BTC est visé, comme le rappelle l’appel d’offre, dont le but est de « désanonymiser les utilisateurs de Bitcoins ». Mais à l’avenir, d’autres cryptodevises pourraient être analysées, parmi lesquelles l’Ethereum (ETH), le Bitcoin Cash (BCH), le Litecoin (LTC), et Tether (USDT). La date limite de candidature est quant à elle fixée au 15 juillet 2019.

 

Le Darknet : un espace difficilement régulable

Malgré les volontés de réguler les marchés hautement illégaux qu’on trouve sur le Darknet, les enquêteurs se heurtent souvent à des écueils. Pour chaque site fermé, un autre voit le jour, malgré les efforts conjugués des forces de polices nationales. Cela a été confirmé par étude de Chainanalysis, une entreprise américaine qui se spécialise notamment dans l’analyse de ces marchés. Les transactions en Bitcoin présentes sur le Darknet auraient ainsi doublé pendant l’année 2018.

Notons aussi que les personnes fournissant des services frauduleux ont eu tendance ces dernières années à délaisser le Bitcoin au profit de cryptodevises plus anonymes. C’est le cas notamment du Monero (XMR), qui se targue d’être la première monnaie vraiment intraçable, mais aussi du Dash (DASH) et du Litecoin. Cela complexifie encore la tâche des forces de l’ordre, qui doivent s’adapter au fonctionnement de chaque altcoin.

 

La France rejoint donc la courte liste des pays qui souhaitent enquêter de manière plus poussée sur le Darknet. Quant aux startups de la blockchain, cet appel d’offres devrait leur permettre de prouver leur utilité gouvernementale, ainsi que leur légitimité pour étudier ce type de réseaux.

 

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