Des chercheurs de Cambridge créent un indice pour suivre le coût énergétique du Bitcoin en temps réel
Des chercheurs de Cambridge ont créé un outil qui permet de suivre le coût énergétique du Bitcoin (BTC) en temps réel. Cette consommation et la pollution associée augmentent de manière régulière, avec l’arrivée de nouveaux mineurs sur le réseau. Elles posent question à l’heure où la nécessité d’effectuer une transition écologique est plus pressante que jamais.
Quel est le coût énergétique du Bitcoin ?
Le Cambridge Bitcoin Electricity Consumption Index (CBECI) est accessible à tous. Selon les données, qui sont actualisées toutes les 30 secondes, la consommation en temps réel du Bitcoin tourne aux alentours de 53.01 térawatt-heure (TWh) en moyenne. La moyenne basse est établie aux alentours de 21.46 TWh et la moyenne haute à 146.4 TWh. Le modèle permet d’ajuster le graphique de la consommation électrique du Bitcoin en fonction du coût en centimes de l’électricité.
L’historique des données montre que depuis sa création, le coût en électricité s’est développé indépendamment de la valeur du Bitcoin et a augmenté petit à petit. La seule exception a été un creux entre novembre 2018 et janvier 2019, à l’époque où le BTC a connu son plus haut pump :
Consommation d’électricité du Bitcoin depuis 2015 (TWh, avec moyenne haute, basse, et chiffres réels estimés).
Le Bitcoin consomme autant d’électricité que…
L’intégralité de la Suisse. Ce qui correspond à 13 % de la consommation de la France. Ces chiffres sont visibles grâce à un outil développé en parallèle du CBECI. Il permet de comparer le coût électrique total du Bitcoin avec d’autres chiffres connus. On y apprend notamment que le Bitcoin correspond à moins de 0.25 % de la consommation totale d’électricité du monde. Il est aussi indiqué que les ressources naturelles telles que l’hydroélectricité, la biomasse ainsi que les énergies solaires et éoliennes pourraient aisément prendre en charge le réseau BTC. Les centrales hydroéléctriques pourraient ainsi fournir 79 fois l’électricité consommée par le Bitcoin.
Le CBECI offre également des comparaisons plus pratiques. On apprend ainsi que la masse des appareils électriques laissés allumés ou en veille par les Américains pourraient suffire à eux seuls à alimenter le BTC pendant 4 ans. Quant aux bouilloires utilisées pour préparer le thé au Royaume-Uni, elles pourraient soutenir le Bitcoin pendant onze longues années.
Ce que cet outil montre, c’est qu’en matière d’écologie les solutions sont déjà présentes. Tout l’enjeu est de faire passer les plus gros producteurs de BTC à des énergies renouvelables. La plupart étant situés en Chine, qui utilise un nombre important de centrales à charbon, le problème peut s’avérer épineux. Mais deux scénarios pourraient faire pencher la balance. D’une, la possible interdiction de miner par le gouvernement chinois. De deux, les efforts écologiques récents du pays, qui souhaite développer les énergies renouvelables.