La croissance de la France est revue à la baisse : la faute aux tarifs douaniers de Donald Trump ?
Les tensions commerciales mondiales prennent la France dans un étau entre les droits de douanes de Donald Trump et l'incertitude géopolitique, forçant le pays à revoir à la baisse ses ambitions économiques pour 2025. Le ministre de l’Économie Éric Lombard vient d'annoncer sur TF1 les nouvelles prévisions, et elles sont en baisse.

Les prévisions de croissance revues à 0,7 %
Le gouvernement espérait encore sauver la face ; mais la réalité économique l’a rattrapé. Alors que les tensions commerciales s’intensifient entre les États-Unis et le reste du monde, le ministre de l’Économie Éric Lombard a annoncé le 9 avril, en direct au 20h de TF1, une révision à la baisse des prévisions de croissance pour la France en 2025. La nouvelle estimation s'établit à 0,7 %, contre 0,9 % prévue lors de la présentation du budget à l’automne dernier.
Une décision qui intervient dans un climat particulièrement instable. Quelques heures avant l’intervention du ministre, de nouveaux droits de douane sont entrés en vigueur, rapidement suivis d’un revirement de Donald Trump, qui a annoncé leur baisse à 10 % pour tous les pays, sauf la Chine, et ce, pour une durée de 90 jours.
« Compte tenu des incertitudes, la prévision de croissance passe donc de 0,9 % à 0,7 % ».
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Moins alarmiste que le Premier ministre François Bayrou, qui évoquait une possible perte de 0,5 point de croissance, Bercy se montre aussi plus confiant que l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), lequel table sur seulement 0,5 % pour l’an prochain.
Investissez dans l'or pour protéger votre épargne de l'inflation« Ça dépend des négociations qui vont s’engager avec l’Amérique, a expliqué Éric Lombard. Si on réussit à faire rebaisser les droits de douane on peut même avoir mieux. Nous verrons ».
Un budget sous tension et des recettes fiscales en recul
Il faut savoir que Bercy estime l’impact des droits de douane sur la croissance de 0,3 % - les prévisions n'ont été baissées que de 0,2 % car les 0,1 % restants avaient déjà été comptés dans la précédente estimation.
Mais cette croissance ralentie implique mécaniquement une baisse des recettes fiscales, ce qui complique davantage l'équation budgétaire. Pour compenser, Amélie de Montchalin, ministre des Comptes publics, a annoncé sur RMC hier 5 milliards d’euros d’efforts supplémentaires sur les dépenses. Cette coupe s’ajoute aux 9,1 milliards d’euros de crédits déjà gelés, dont une partie pourrait être annulée.
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Ainsi, le déficit public reste l’autre grand défi : il doit être contenu à 5,4 % du PIB. Le ministre a donc tenu à rassurer sur le sujet des impôts : « Même s’il y a moins de croissance, nous n’augmenterons pas les impôts en 2025 », a-t-il affirmé. Une déclaration qui souligne sa volonté de ne pas céder à la tentation du « quoi qu’il en coûte », désormais relégué au passé.
En toile de fond, la conférence sur les finances publiques, prévue le 15 avril à Matignon, s’annonce déterminante. Le Premier ministre y présentera la nouvelle hypothèse de croissance, mais aussi les mesures d’adaptation à cette conjoncture mouvante. En attendant, « tout est ouvert » pour 2026, comme l’a reconnu Éric Lombard. Ainsi, si les impôts ne bougeront pas cette année, le doute plane pour l'année prochaine…
Investissez dans le Bitcoin et sécurisez votre patrimoineSource : TF1
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