Polygon se prépare à l'arrivée massive des stablecoins

Polygon se prépare à l'explosion des stablecoins

Difficile d'ignorer l'accélération notable qui s'est emparée du secteur des stablecoins, depuis l'approbation du cadre réglementaire GENIUS Act aux États-Unis. Une véritable ligne de départ en direction d'un marché estimé à 2 000 milliards de dollars dans les années à venir, en capacité de capter 17 % des flux de paiement, contre moins de 1 % actuellement.

C'est la raison pour laquelle les acteurs du secteur des cryptomonnaies - mais également de la finance traditionnelle - s'organisent, afin de se préparer à accueillir cette déferlante de transactions et de liquidités. L'occasion pour Polygon (POL) de repenser sa limite de gaz par bloc, dans le cadre de sa prochaine mise à jour Rio, actuellement déployée sur le testnet Amoy.

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Dans les grandes lignes, cette mise à niveau implique 3 modifications importantes :

• Une limite de gaz par bloc augmentée qui permet de rehausser le plafond des transactions par seconde (TPS) ;
• Une architecture de production de blocs repensée pour plus d'efficacité ;
• Une vérification de blocs Stateless qui permet de limiter la quantité de données stockées.

Selon le vice-président de l'ingénierie chez Polygon Labs, Adam Dossa, ces améliorations visent essentiellement à répondre aux « exigences clés pour une blockchain orientée vers les paiements, comme la finalité rapide et des garanties ou des attentes plus fortes concernant l'inclusion des blocs ».

Un débit des transactions augmenté de 33 %

Le fait d'augmenter la limite de gaz par bloc va permettre à Polygon de prendre en charge un débit de transactions (TPS) plus important, avec une hausse de ses capacités estimée à 33 %. Le but ? Anticiper une possible congestion problématique face à l'émergence de nouveaux marchés très prometteurs, avec la perspective d'atteindre « entre 5 000 et 10 000 transactions par seconde » à terme.

Une stratégie inscrite dans ce que certains analystes expliquent comme un changement de cap majeur au sein de Polygon Labs, destiné à abandonner les degens de la crypto et leurs memecoins pour revenir se positionner sur les marchés importants, comme les stablecoins ou la tokenisation des actifs du monde réel (RWA).

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Cette augmentation de la limite de gaz implique toutefois certaines réalités associées, comme une fragilisation de la décentralisation du fait d'un regroupement de plus de transactions sur moins de blocs, mais également une augmentation accélérée de l'état de la blockchain du fait de la prise en charge d'un nombre plus important de transactions.

Afin de faire face à ces conséquences collatérales, Polygon envisage donc une amélioration conjointe de son architecture technique, comme par exemple la vérification de blocs Stateless mentionnée plus haut, qui permet aux validateurs de vérifier les transactions sans avoir besoin de l'état complet de la blockchain.

Source : Polygon

Passionné par les cryptomonnaies et le principe de décentralisation depuis de nombreuses années, je souhaite partager cette expérience avec le plus grand nombre. Je m'attache également à décrypter les enjeux associés à l'évolution de cet écosystème au sein de la finance traditionnelle.

Hugh Bernard

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