L'Ethereum (ETH) ne représente plus que 8% du market cap total des crypto-monnaies
La part de market cap total de l’Ethereum (ETH) est passée sous les 8%. La deuxième crypto-monnaie mondiale peine à résister face à un Bitcoin (BTC) qui confirme sa domination.
L’Ethereum, roi maudit des altcoins
L’Ethereum avait pourtant commencé son histoire sur les chapeaux de roue. En 2017, la création de Vitalik Buterin a suscité l’enthousiasme d’une crypto-communauté prête à tout miser sur une alternative au Bitcoin. Ses fervents admirateurs pensaient même que son market cap était en passe de détrôner le Bitcoin, un événement surnommé le « flippening ». Mais ce retournement de situation n’est jamais arrivé. Et la part de marché de l’ETH (dominance) a chuté après ce sommet.
Le market cap de l'Ethereum s’était fortement rapproché de celui du BTC en juin 2017. Source : CoinMarketCap
De son point le plus haut (32.58% du market cap total, contre 39.99% pour le Bitcoin), sa domination du marché a chuté malgré une reprise lors du bull run qui a fait exploser les prix des cryptodevises en décembre 2017 et janvier 2018. Depuis, il a été dépassé par le Ripple (XRP) par deux fois et ne représente aujourd’hui que 7.57% du market cap total. Le Bitcoin, lui, est plus en forme que jamais. Il représente ce jour 68.8% du market cap total. Si l’ETH conserve sa deuxième place du classement, il n’a jamais réussi à vraiment menacer le père de toutes les cryptodevises.
Pourquoi cette chute ?
Selon NewsBTC, qui analyse ces données, la chute de l’Ethereum est due à une combinaison de facteurs. D’une part, la promesse d’un réseau universel décentralisé s’est heurtée aux ambitions des grandes entreprises. Bon nombre d’entre elles avaient en effet rejoint l’Enterprise Ethereum Alliance, par exemple Toyota, Samsung SDS ou la National Bank of Canada. Mais il s’est avéré qu’elles préféraient faire un usage privé du réseau Ethereum, plutôt que de se lancer sur la blockchain ouverte.
Plus globalement, l’Ethereum a montré les limites de son réseau lorsqu’il a été investi par de nombreux utilisateurs. À l’origine censé résoudre les problèmes de scalabilité du BTC, le réseau de l’ETH s’est également avéré engorgé. N’étant pas prêt à être utilisé de manière globale, cela a diminué d’autant la confiance des investisseurs. D’autant plus que les applications décentralisées (dApps) fonctionnelles restaient encore trop peu nombreuses sur sa blockchain.
Si l’Ethereum reste le Roi des altcoins, sa couronne s’est donc un peu ternie au fil des années. L’implémentation de sa solution de scalabilité, le sharding, pourrait cependant lui permettre de retrouver des couleurs.