9 pays qui ont rendu les crypto-monnaies illégales
En fonction du pays dans lequel vous vivez, il n’est pas toujours possible de négocier avec des crypto-monnaies en raison des réglementations en vigueur. Zoom sur certains pays ayant fait le choix de bannir ces actifs de leur territoire.
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Alors que certains autorisent la détention de monnaie virtuelle, parfois en contrepartie de taxes élevées sur chaque transaction, d’autres pays interdisent purement et simplement son utilisation et sa commercialisation.
Avant d’investir dans le Bitcoin (BTC) ou dans toute autre crypto-devise, mieux vaut savoir si cela est autorisé ou non dans votre pays. Par ailleurs, qu’en est-il dans le reste du monde ? Dans quels pays les crypto-monnaies sont-elles illégales et il est interdit d'acheter du bitcoin ?
Le Bangladesh
L’interdiction des crypto-monnaies au Bangladesh ne date pas d’hier. En 2014, la population avait déjà été mise en garde sur le fait qu’utiliser le Bitcoin était passible d’une peine de prison pouvant aller jusqu'à 12 ans.
Fin 2017, la Banque centrale avait à nouveau déclaré cette monnaie numérique non conforme à différentes lois. Parmi celles-ci, la loi antiterroriste de 2009 et la loi sur la prévention du blanchiment d’argent de 2017. Cette déclaration n’a toutefois pas empêché la population de faire usage des crypto-monnaies.
Ces agissements ont incité les organismes bancaires du Bangladesh à renforcer leurs réglementations. En février 2018 la Cyber Crime Unit a ainsi annoncé que chaque utilisateur des crypto-monnaies serait susceptible d’être poursuivi pour ses actes.
Le Pakistan
Suite à la circulaire publiée par la State Bank of Pakistan, signée par le directeur de la Banque d’État lui-même, le trading du Bitcoin a profondément été affecté au Pakistan. Aucune loi spécifique n’a été adoptée dans le pays pour régir les crypto-monnaies.
Cela n'a pas empêché la State Bank of Pakistan de rendre le trading de crypto-monnaies illégal. Elle a d'ailleurs invité l’ensemble des organismes bancaires à en faire de même. La raison ? Elle estime qu’investir dans la cryptomonnaie est bien trop risqué en raison de la volatilité et de l’instabilité des prix. À ce titre, toute personne désirant investir ou posséder des cryptomonnaies peut d’ailleurs être signalée et être traînée en justice.
L’Ouzbékistan
Alors que la crypto-monnaie était légale et que les autorités ouzbèkes avaient accordé des licences aux plateformes d’échanges par le biais de décrets présidentiels, elles ont fait marche arrière en interdisant tout achat et échange de crypto-actifs.
Depuis le 6 décembre 2019, l’achat de monnaies numériques est donc considéré comme illégal. Une autorisation temporaire de vendre leurs crypto-monnaies a toutefois été accordée aux personnes qui en détenaient en amont. Un changement d’orientation surprenant pour ce pays qui n’avait jamais montré le moindre signe d’opposition aux monnaies virtuelles.
Le Qatar
Comme l’Ouzbékistan, le Qatar a rejoint la liste des pays qui ont rendu les crypto-monnaies illégales fin décembre 2019, et ce, jusqu’à nouvel ordre. Prise par le Qatar Financial Center (QFC), cette décision a vocation à lutter contre le financement du terrorisme le blanchiment d’argent sur le territoire.
Ce sont ainsi les échanges, mais également l’émission, le stockage et le transfert des crypto-actifs qui sont désormais proscrits sur le sol qatari.
L’Algérie
Selon l’article 113 de la loi de finances 2018 d’Algérie, il est interdit d’acheter, de vendre, d’utiliser et même de posséder une monnaie virtuelle. Les crypto-monnaies entrent donc sous l’égide de cette loi.
Pourquoi cette décision ? Les autorités algériennes soutiennent que l’interdiction du Bitcoin et plus généralement des crypto-monnaies pourrait permettre de lutter efficacement contre l’évasion fiscale, le trafic de drogue et le blanchiment d’argent, rendu possible par le manque de traçabilité de la monnaie virtuelle.
Le Maroc
Au Maroc, ce sont les risques importants liés à l’utilisation de la crypto-monnaie qui ont justifié son interdiction. Selon l’Office national des changes du Maroc, cette forme de monnaie n’a aucune définition juridique et n’est régie par aucune banque centrale.
La crypto-monnaie est vue par les autorités marocaines comme un système occulte qui permet de contourner les lois nationales. C’est aussi la réputation du Bitcoin, perçue (à tort) comme la monnaie des transactions illicites sur le web, qui a justifié son interdiction au Maroc.
Ainsi, toute personne qui serait impliquée dans des transactions avec des monnaies virtuelles pourrait être sujette à une amende, voire même à une peine d’emprisonnement de 5 ans maximum.
Le Burundi
Pays d’Afrique centrale, le Burundi a officiellement rendu les crypto-monnaies illégales en septembre 2019. Alors que de nombreux pays du continent prennent justement le chemin inverse, la décision du Burundi est motivée. Son but ? Protéger ses citoyens. Selon le gouvernement local, bon nombre d’entre eux ayant perdu de l’argent en échangeant des crypto-monnaies.
La Bolivie
Le gouvernement bolivien a toujours considéré les crypto-monnaies illégales. Utiliser le Bitcoin est ainsi passible d’une amende, voire même d’une arrestation.
Malgré cette interdiction, le nombre d’utilisateurs de la crypto-monnaie est en augmentation constante en Bolivie. De nombreux passionnés espèrent d’ailleurs démontrer aux autorités que la monnaie virtuelle peut être un formidable vecteur de croissance et de diversification pour l’économie locale.
L’Équateur
Afin de réformer sa situation financière, le Bitcoin et l’ensemble des crypto-monnaies ont été interdits par le Parlement d'Équateur courant 2014.
Décision étrange puisque le pays ne possède pas de devise nationale. L’ensemble des transactions nationales et internationales se font en effet en dollar américain.
Bien que la monnaie numérique soit totalement interdite, les moyens de paiement électroniques liés au dollar américain restent tolérés. Il faut tout de même savoir que dans la mesure où les lois ne sont pas appliquées de manière stricte en Équateur, l’achat et la revente de crypto-monnaies restent d’actualité.
Bien que les crypto-monnaies existent depuis plusieurs années, de nombreux pays ne se sont toujours pas positionnés quant à leur légalité. Beaucoup d’entre eux ne savent d’ailleurs toujours pas comment l’utiliser.
Nous pouvons toutefois espérer que la régulation des crypto-monnaies se généralisera au fil du temps sur la planète, à l'image de l’Égypte ou de l’Inde qui, auparavant totalement fermées aux crypto-devises, revoient aujourd'hui leur position.
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