De moins en moins de Français détiennent des cryptomonnaies – Synthèse de l'étude publiée par l'Adan (1/4)
L'Adan vient de publier sa 4e étude, baromètre incontournable de l'état du Web3 et des crypto-actifs en France et en Europe. Alors que l'année 2024 a vu le cours du Bitcoin soutenu à la hausse et que les cryptomonnaies ont bénéficié d'importants coups de projecteurs, il apparaît que les Français semblent se délester de leurs cryptomonnaies.

Où en est le Web3 en France et en Europe ?
L'Adan, acteur clé dans le développement du secteur des actifs numériques en France et en Europe, vient de dévoiler sa 4e étude réalisée en collaboration avec Deloitte et l'Ipsos visant à étudier l'état du Web3 et des cryptomonnaies. Les résultats sont sans appel : les cryptos n'ont jamais été aussi connues du grand public.
Plus de 90 % des Français interrogés ont déclaré les connaître, et la moitié d'entre eux compte même investir dans ce marché.
Pourtant, alors que les chiffres relatifs à l'adoption des cryptomonnaies augmentent chez nos voisins européens, les Français peinent à ajouter ces actifs numériques dans leur portefeuille. Pire, même, les chiffres sont en baisse : pour la première fois en 3 ans, le nombre de détenteurs de crypto-actifs a reculé en France.
Selon l'Adan, cela peut être attribué aux nombreux défis qui subsistent pour encourager l'adoption de ces monnaies d'un nouveau genre pour le grand public. Aucun agrément MiCA n'a encore été délivré, la fiscalité se révèle chaotique pour le secteur, la bancarisation des sociétés Web3 est un véritable parcours du combattant, et le juste milieu entre régulation et innovation reste encore à trouver.
💶 Comment MiCA va-t-il bouleverser l’écosystème crypto européen ?
Pour autant, les entreprises font preuve de résilience, et continuent de bâtir.
L’Europe a désormais un choix à faire. Souhaite-t-elle être un moteur du Web3 ou se contentera-t-elle d’être spectatrice ? C'est à travers ce prisme que l'Adan a publié sa dernière étude visant à faire un état des lieux.
📺 Suivre la retranscription de l'étude de l'Adan en direct :
L'adoption des cryptomonnaies est en baisse chez les Français
Où en sont les crypto-actifs en France ?
En 2024, les cryptomonnaies ont explosé, portées par les ETF aux États-Unis (ceux de BlackRock, surtout) puis par les promesses de Donald Trump, qui a largement participé à mettre le secteur sous les projecteurs. Le cours du Bitcoin en a profité, surpassant son précédent prix le plus haut pour aller chercher les 108 700 dollars au début de l'année 2025.
Une hausse couplée à une couverture médiatique accrue, qui ont participé à faire connaître les crypto-actifs auprès d'un plus grand nombre de Français. De leur côté, les NFT ont atteint une notoriété de l'ordre de 45 % (contre 36 % l'année précédente) et les stablecoins restent stables autour de 17 %. Tout comme pour l'année précédente, les Français privilégient les réseaux sociaux et les médias généralistes pour s'informer sur l'actualité du secteur.
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Selon l'étude de l'Adan, 10 % des Français ont déclaré détenir des crypto-actifs, contre 12 % dans l'étude publiée en 2024. 13 % des interrogés ont déclaré avoir possédé des cryptomonnaies, tandis que 9 % en détiennent encore. Parmi les Français comptant investi dans les crypto-actifs, ce sont les cryptomonnaies qui demeurent l'actif privilégié (77 %), les NFT étant loin derrière (14 %) et les stablecoins régulés encore plus (10 %).
L'avenir semble se profiler positivement pour les cryptos en France, cependant. Effectivement, parmi les 7 % de Français détenteurs actifs, 94 % d'entre eux prévoient de continuer à acquérir des crypto-actifs en 2025. Une tendance à mettre en parallèle avec le maintien de l'intérêt des Français pour l'investissement dans les actions (30 %), particulièrement visible chez les jeunes.
En somme, l'intérêt général continue de croître pour les cryptomonnaies, mais doit encore se matérialiser via l'acquisition concrète de cette gamme d'actifs. La détention de NFT et de stablecoins régulés subit toutefois une baisse importante.
Que retenir de cette étude de l'Adan ?
L’édition 2025 de l’étude de l’Adan confirme l’évolution profonde du paysage crypto en France et en Europe. Après 3 années de progression continue, le taux de détention de crypto-actifs en France se stabilise à 10 %, signalant une phase de consolidation. Malgré ce léger repli, l’intérêt des Français pour ces actifs ne faiblit pas : un tiers d’entre eux envisage d’y investir au cours de l’année, témoignant de la résilience de l’attrait pour les cryptomonnaies.
Les profils des investisseurs se diversifient : la majorité d’entre eux ne se limite plus aux crypto-actifs, mais possèdent également des produits financiers classiques comme les actions ou les assurances-vie. Le marché gagne ainsi en maturité et en légitimité, renforcé par l’intégration croissante d’acteurs traditionnels. C’est le cas de Revolut, devenue en 2025 la deuxième plateforme d’acquisition la plus utilisée en France.
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Parallèlement, les usages du Web3 s’intensifient. Les paiements en cryptomonnaies, l’identité numérique souveraine et la finance décentralisée suscitent un intérêt croissant auprès du grand public, marquant une extension des cas d’usage au-delà de la seule spéculation. Près de 80 % des détenteurs sont favorables à l’essor des paiements en crypto, et près de la moitié des Français se disent intéressés par des solutions d’identité décentralisée.
Sur le plan économique, l’écosystème entrepreneurial du Web3 affiche une dynamique encourageante. Malgré les incertitudes macroéconomiques, 62 % des entreprises françaises du secteur opèrent déjà à l’international et 76 % prévoient de recruter en 2025.
La France s’impose comme un acteur stratégique en Europe, même si elle reste en retrait sur certains indicateurs de détention par rapport à ses voisins, comme le Royaume-Uni (19 %) ou les Pays-Bas (17 %). Toutefois, l’intérêt y progresse fortement (+10 points), ce qui confirme une tendance de fond.
Le financement reste toutefois un point de vigilance : si l’Europe a levé 2,1 milliards d’euros en 2024, représentant 21 % des fonds globaux du secteur, elle demeure loin derrière les États-Unis (47 %). La question de la souveraineté financière devient alors cruciale pour pérenniser une industrie Web3 compétitive et durable sur le continent.
Enfin, l’entrée en vigueur du règlement MiCA constitue une avancée majeure pour l’encadrement du secteur, posant les bases d’un environnement réglementaire structurant. Néanmoins, des défis subsistent, notamment en matière de fiscalité et d’intégration des entreprises blockchain dans l’économie réelle.
L’année 2024, marquée par une capitalisation record du marché à près de 4 000 milliards d’euros, ouvre la voie à une nouvelle ère pour les crypto-actifs : celle de la structuration, de l’adoption raisonnée et de l’ambition européenne.
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Les investissements dans les crypto-monnaies sont risqués. Il n’existe pas de rendement élevé garanti, un produit présentant un potentiel de rendement élevé implique un risque élevé. Cette prise de risque doit être en adéquation avec votre projet, votre horizon de placement et votre capacité à perdre une partie de cette épargne. N’investissez pas si vous n’êtes pas prêt à perdre tout ou partie de votre capital
En france tout est fait pour decourager de se faire de l argent avec les cryptos. Les detenteurs quittent le pays pour encaisser ou alors refusent d y investor tout simplement car trop compliqué avec les taxes et de tracer chacune de es transactions pour le fisc. Du coup ben tout le monde y perd maos c est carrement plus simple d eviter les crypros en france en tant que francais.